Problématique du recyclage des eaux usées : Le projet Swrips à la rescousse de l’agriculture

25/02/2024 mis à jour: 04:27
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Les eaux usées traitées et les sous-produits récupérés de la chaîne d’approvisionnement et de la transformation agroalimentaire seront réutilisés dans l’irrigation des cultures - Photo : D. R.

Le projet vise, entre autres, à réduire le risque de pollution de l’eau et de salinisation des sols en économisant l’eau douce et en minimisant l’utilisation externe des ressources pour la fertilisation des cultures, évitant ainsi une nouvelle contamination des terres et de l’eau.

La récupération et réutilisation des eaux usées constituent un défi qui se pose à l’échelle mondiale. La rareté des ressources en eau et les changements imprévisibles des précipitations, principalement attribués au changement climatique, ont rendu chaque goutte d’eau précieuse. Ce problème qui concerne la majorité des pays du pourtour méditerranéen, dont fait partie l’Algérie, est devenu un casse-tête pour les gouvernements et les populations.

Et c’est le secteur agricole qui demeure le plus touché par ce bouleversement. Paradoxalement, des études ont démontré qu’au fil du temps, les pratiques agricoles sont devenues d’importants diffuseurs de polluants en Méditerranée.

Ces pratiques ont contribué aussi à l’émergence du phénomène de la salinisation continue des aquifères et une modification progressive des équilibres biologiques de l’écosystème des zones humides et des masses d’eau côtières et dans les régions sèches de la Méditerranée.

Par ailleurs, les progrès enregistrés avec l’implantation d’un nombre important de stations d’épuration des eaux usées, communément appelé STEP, s’avèrent insuffisants, voire limités.

Pour répondre à tous ces problèmes, le programme Partenariat pour la recherche et l’innovation dans la zone méditerranéenne (Prima), financé par l’Union européenne, a retenu un projet innovant dont l’intitulé est : «Réutilisation durable des eaux usées avec un système innovant de purification et de détection pour la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire», acronyme SWRIPS.

Le projet vise, entre autres, à réduire le risque de pollution de l’eau et de salinisation des sols en économisant l’eau douce et en minimisant l’utilisation externe des ressources pour la fertilisation des cultures, évitant ainsi une nouvelle contamination des terres et de l’eau.

Les eaux usées traitées et les sous-produits récupérés de la chaîne d’approvisionnement et de la transformation agroalimentaire seront réutilisés dans l’irrigation des cultures, la production d’engrais et l’atténuation des risques de pollution de l’eau et de salinisation des champs. Afin de mettre le projet en œuvre, un consortium, composé de 15 universités, organismes et entreprises, a été créé en octobre de l’année écoulée.

Le consortium rassemble une équipe multidisciplinaire combinant l’expertise dans le développement et la mise en place de capteurs et de traitements des eaux usées innovants avec celle du développement de logiciels de contrôle et d’algorithmes d’optimisation avancés. L’Algérie y participe avec l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira (UAMOB) et l’Ecole nationale supérieure agronomique (ENSA).

Les deux parties sont représentées respectivement par le professeur Lotfi Mouni, directeur du laboratoire de gestion et valorisation des ressources naturelles et assurance qualité au sein de la faculté des sciences naturelles et de la vie de l’UAMOB, et le professeur Tarik Hartani de l’ENSA. 
 

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