Prix des produits de consommation durant le mois de Ramadhan : Tayeb Zitouni annonce des réductions de 10 à 25%

27/02/2024 mis à jour: 06:45
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Photo : H. Lyès

Le ministre du Commerce et de la promotion des exportations Tayeb Zitouni a souligné que «les produits seront non seulement disponibles en quantités suffisantes mais à des prix abordables».

La question constitue la première préoccupation des ménages, notamment en cette période d’inflation et de l’approche du mois de Ramadhan. En visite, hier, dans la wilaya de Boumerdès, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations vient rassurer les Algériennes et les Algériens, affirmant qu’il n’y aura pas d’augmentation des prix durant ce mois sacré. Bien au contraire, dit-il, il y aura des réductions de 10 à 25% des prix de plusieurs produits.

Le ministre a souligné que «les produits seront non seulement disponibles en quantités suffisantes mais à des prix abordables». «Tous les producteurs vont baisser les prix durant ce mois de piété et d’entraide. Les réductions sur les produits alimentaires et les conserves, comme la tomate, seront de 10%. Ce qui est nouveau sur le marché national, a-t-il encore indiqué.

Dans les marchés de proximité, les réductions vont atteindre 25% et toucheront même l’électroménager et les appareils de cuisson», a-t-il déclaré, soulignant que plusieurs opérateurs économiques ont adhéré à cette démarche pour permettre aux faibles bourses de passer ce mois de carême dans de bonnes conditions.

Sur un autre volet, le  ministre a rappelé que la viande importée est destinée à la consommation des ménages et que l’Etat n’acceptera pas sa commercialisation à plus de 1200 DA. Il a révélé que des sanctions avaient déjà été prises à l’encontre des importateurs n’ayant pas respecté les orientations du gouvernement.

Avant de se rendre aux unités de production à Khemis El Khechna et Hammadi, M. Zitouni a fait une halte au marché de gros de la commune de Kharouba. S’étendant sur une superficie de 70 ha, cette gigantesque infrastructure compte 549 locaux, livrés à l’abandon depuis 1996. Un véritable gâchis pour un pays qui manque cruellement de grandes surfaces commerciales.

Sur place, le ministre a annoncé la démolition des immeubles existant et la réalisation à leur place de quatre marchés de gros pour la commercialisation des produits alimentaires, des fruits et des légumes, ainsi qu’une surface pour la vente de bétail.

Il a précisé qu’une étude sera effectuée à cet effet par l’entreprise publique Magros, soulignant que cela a été rendu possible grâce aux efforts fournis par les autorités locales et l’association des commerçants. «Ce marché sera un grand espace de distribution car tout le monde sait que l’Algérie n’a malheureusement pas de marchés de gros. On a le marché de Semmar, mais c’est insuffisant», a-t-il regretté.

Conscient des défis qui se posent à lui en cette période, le ministre insiste sur l’importance des visites de terrain pour l’application des décisions de son département, mettant en exergue la nécessité d’impliquer tous les acteurs dans la lutte contre l’informel et la spéculation.

Tout en remerciant les opérateurs ayant accepté de réduire les prix à l’occasion du mois de Ramadhan, l’hôte de Boumerdès s’est félicité de la disponibilité des produits de large consommation et de la réduction des prix après des années de rareté et de tension sur plusieurs produits.

A rappeler qu’une commission multisectorielle chargée du suivi de l’approvisionnement du marché national a été créée récemment, avec pour mission principale de préparer le mois de Ramadhan.

Il faut dire aussi que la lutte contre l’informel et les spéculateurs ne connaît pas de répit et des saisies importantes sont effectuées régulièrement par les services de sécurité.

Il y a quelques jours, M. Zitouni a fait état du stockage dans le cadre du système de contrôle de 107 000 tonnes de pommes de terre, 30 000 tonnes d’oignons secs et 10 000 tonnes d’ail sec. Le ministre a annoncé l’importation de 20 000 tonnes par mois de viande rouge et l’élaboration d’une stratégie de contrôle de l’offre de fruits sur le marché à longueur d’année.                         

 

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