De l’avis de tous, l’entame des épreuves du bac s’est déroulée de manière optimale hier à Oran. Fait remarquable pour des candidats de cette tranche d’âge, de plus en plus de parents viennent accompagner leurs enfants.
C’est ce qui est constaté devant le lycée Lotfi, un des centres d’examen situé en plein centre-ville. Des familles qui viennent aussi bien des zones résidentielles que des quartiers populaires. Vers 11h, beaucoup attendent à la sortie pour la pause de midi. «Je suis ici pour attendre mon enfant, et pour moi, c’est plutôt un soutien moral, car le bac c’est quand même important pour l’avenir, et il est de ce fait une source de stress», indique un père qui ignore encore si son enfant a bien travaillé ou pas.
«Je suis venue accompagner ma fille qui est scolarisée au lycée Ben Badis (M’dina J’dida) et là, j’attends qu’elle sorte pour l’emmener déjeuner», explique une maman. Elles sont nombreuses à attendre devant l’entrée, pour les plus impatientes, mais aussi un peu en retrait, pour d’autres.
«Nos enfants peuvent se débrouiller tout seuls, mais étant donné que c’est le bac, nous avons décidé d’être là, tout près d’eux», indique un groupe de femmes.
Parfois, ce sont les deux parents qui sont présents. «J’ai un fils qui passe le bac, nous l’avons accompagné ce matin, nous l’attendons à la sortie de cette première épreuve et nous allons encore l’accompagner au retour pour l’épreuve de l’après-midi», confirme un autre père de famille qui, son fils étant dans une filière scientifique, se soucie plutôt de l’épreuve de mathématiques prévue le lendemain matin. «Qu’est-ce que vous voulez ? C’est une étape importante de la vie et nous voulons être là», ajoute-t-il.
Ce dernier a lui-même été bachelier il y a plusieurs années de cela : «A mon époque, mon père m’avait à peine posé la question pour savoir si j’avais bien travaillé ou pas aux examens, mais aujourd’hui les choses ont changé.»
Certains voient cette présence parentale comme une pression supplémentaire sur les épaules des candidats et c’est pour cela qu’ils décident de ne pas les accompagner mais, en cas de réussite, c’est la fête assurée, parfois en passant par la location de salles, un autre signe du changement d’époque.
Sorties relativement tôt, deux candidates indiquent que le sujet proposé ce matin est abordable. «Pour l’instant, tout va bien, mais nous attendons la suite», indiquent-elles. Contactée en milieu de journée entre les deux épreuves, une ancienne syndicaliste confirme que l’examen s’est déroulé dans de bonnes conditions.
Certains enseignants font partie des effectifs réquisitionnés pour la surveillance. C’est le cas de cet enseignant affecté dans un lycée à Bir El Djir, confirmant en milieu de journée la bonne organisation de l’examen. Le chef de l’exécutif local, qui s’est rendu dans un des centres d’examen de la ville (Tandjaoui), a rappelé que plusieurs séances de travail ont été tenues en amont spécialement pour garantir un bon déroulement des examens de fin d’année.
Pour le bac à Oran, ce sont 84 centres d’examen qui ont été prévus pour accueillir plus de 26 400 candidats, dont 7930 candidats libres. Les effectifs des surveillants et des encadreurs dépassent les 8340. L’organisation concerne également la sécurité et la santé avec la mobilisation des agents de l’ordre public, de la Protection civile et des personnels du secteur de la santé.
En début d’après-midi, aux alentours des centres d’examen, certains candidats profitent des quelques moments d’avant la reprise des épreuves pour effectuer quelques révisions de dernière minute.
«Tout va bien, mais nous sommes quand même stressées», confient deux candidates près du centre d’examen CEM Mechraoui, toutes deux accompagnées là-aussi. Même ambiance près du lycée Hireche Mohamed (lycée Les Palmiers), où le stationnement est interdit tout le long du mur de l’entrée principale. «J’ai bien travaillé ce matin, et là, je me prépare pour la seconde épreuve», explique un candidat qui s’est isolé pour réviser.