Première réunion de la commission bilatérale algéro-tunisienne : Protéger les frontières contre les nouvelles menaces

31/01/2024 mis à jour: 14:58
1750
La coopération algéro-tunisienne dans le domaine sécuritaire est exemplaire - Photo : D. R.

Pour le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, «il est primordial, pour garantir l’efficacité de l’approche de développement, de sécuriser nos régions frontalières communes».

La commission bilatérale algéro-tunisienne pour la promotion et le développement des zones frontalières a achevé, hier, les travaux de sa première réunion, en définissant les objectifs visés à travers cette démarche entreprise par les deux pays.

Outre le volet socio-économique, celle-ci a aussi un prolongement sécuritaire. C’est ce qu’a souligné d’ailleurs le ministre de l’Intérieur tunisien, Kamel Feki à l’ouverture, lundi à Alger, des travaux de cette réunion qu’il a coprésidée avec son homologue algérien, Brahim Merad.

Mettant en avant «la coordination sécuritaire fructueuse et constructive entre l’Algérie et son pays sur la bande frontalière», le ministre tunisien a affirmé que «la sécurité et la stabilité de la Tunisie étaient liées à celles de l’Algérie».

«Les deux pays œuvrent à renforcer la sécurité dans les régions frontalières pour faire face aux menaces terroristes et lutter contre les réseaux de contrebande. Nous nous félicitons de la coordination fructueuse et constructive entre les services sécuritaires au niveau de la bande frontalière», a-t-il déclaré.

Selon lui, la lutte anti-terroriste n’est pas seulement sécuritaire, mais elle deviendra plus efficace avec le développement économique des zones frontalières. Il a relevé, dans ce sens, «le rôle important des habitants des régions frontalières en matière de soutien aux efforts des institutions militaire et sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme».

«Le système de lutte contre ce fléau ne saurait se réaliser sans l’adoption d’une approche globale basée principalement sur l’amélioration des conditions de vie des habitants de ces régions, d’où la nécessité de mettre en place une stratégie commune de développement de ces régions», a-t-il insisté.

Dans ce sillage, le ministre tunisien a rappelé que les liens de fraternité avaient été «consolidés» grâce à «la détermination du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son frère, le président tunisien, Kaïs Saïed, à hisser les relations bilatérales à des niveaux plus élevés, au mieux des intérêts communs des deux pays».

Intervenant avant lui, le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, a mis également l’accent sur «la nécessité de protéger les régions frontalières communes entre l’Algérie et la Tunisie, contre les nouvelles menaces sécuritaires, notamment la migration clandestine».

«Il est primordial, pour garantir l’efficacité de l’approche de développement, de sécuriser nos régions frontalières communes et de les protéger contre les nouvelles menaces sécuritaires, surtout la migration clandestine, et ce, en intensifiant la concertation et la coordination, conformément à la teneur de l’accord sécuritaire signé entre les deux pays en mars 2017», a-t-il souligné.

Hier, Kamel Feki a été reçu par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. Selon un communiqué du Premier ministère, les deux hommes ont par ailleurs évoqué les enjeux de cette première session de la commission bilatérale.

Ils ont affirmé, selon la même source, «l’attachement commun à leur mise en œuvre et à la promotion du niveau de coopération bilatérale, particulièrement dans les régions frontalières algéro-tunisiennes, en vue d’asseoir un partenariat actif et permanent entre les deux pays, outre le renforcement de la coopération sécuritaire bilatérale au mieux de l’intérêt commun, selon la vision commune des dirigeants des deux pays».

La commission bilatérale a clôturé, hier en fin de journée, ses travaux avec la soumission d’une série de propositions pour promouvoir les régions frontalières entre l’Algérie et la Tunisie. 

 

Copyright 2024 . All Rights Reserved.