Une condamnation à la peine capitale a été prononcée, lundi dernier, par le tribunal militaire de Blida, contre Guermit Benouira, ancien secrétaire particulier du défunt chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah.
Programmé depuis un mois, le procès concerne la divulgation «d’informations sensibles et confidentielles», et dans lequel Mohamed Larbi Zitout et le général Ghali Beleksir ont écopé d’une peine de prison à perpétuité.
Un an et cinq mois après son extradition de Turquie, l’adjudant-chef, Guermit Benouira, ancien secrétaire particulier du défunt chef d’état-major de l’ANP, Gaïd Salah, a été jugé lundi dernier, pour une première affaire, par le tribunal militaire de Blida. Il comparaissait pour des faits de «divulgation d’informations sensibles classées secret défense», touchant «aux intérêts de l’ANP et de l’Etat», pour lesquels il a été condamné à la peine capitale, tard dans la journée, apprend-on de sources bien informées.
Ses avocats et ceux d’un officier poursuivi également dans cette affaire (et condamné à 5 ans de réclusion), ont demandé le report du procès, programmé depuis plusieurs semaines, mais ils ont été déboutés. Dans ce procès, deux autres accusés ont été condamnés par contumace à la peine de prison à vie.
Il s’agit de l’ancien patron de la Gendarmerie nationale, le général Ghali Beleksir, en fuite à l’étranger, et Mohamed Larbi Zitout, activiste sur les réseaux sociaux, installé à Londres et un des dirigeants du mouvement Rachad, déclaré par les autorités algériennes comme étant une «organisation terroriste».
Il est reproché à Benouira d’avoir pris avec lui toutes les données des cadres de l’institution militaire et avec l’aide de Beleksir, certaines de ces informations «auraient été refilées en partie» à Larbi Zitout, par l’intermédiaire de son frère installé en Turquie.
Il s’agit là du premier procès dans lequel a comparu Benouira, puisqu’au moins «trois autres affaires sont toujours en instruction», apprend-on auprès des mêmes sources.