Pour un système aussi performant que résilient

24/04/2023 mis à jour: 00:55
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C’est l’un des pivots de la réforme du système de santé. La numérisation, amorcée depuis plusieurs mois, n’est ni une lubie ni une vue de l’esprit. Elle s’impose en choix impérieux, dicté par les exigences de l’heure, celles d’un mode de gestion de plus en plus compétitif et digitalisé. Le retard accusé dans le processus de dématérialisation a impacté de manière notoire la couverture sanitaire et le bon fonctionnement des établissements hospitaliers.

Mais il reste rattrapable pour peu que la célérité soit au cœur du processus. Ce faisant, l’opération a entamé sa dernière ligne droite, selon la tutelle. Une réunion d’évaluation, tenue récemment, s’est clôturée par une note optimiste, voire par un satisfecit. Officiellement, elle a touché plus de 75% des structures de santé, tout autant que les services des urgences et les polycliniques.

C’est donc acté, l’hôpital algérien opère sa mue. Déclarée parmi les priorités des pouvoirs publics, la conversion des informations sur support en données numériques dans un secteur névralgique répond à une demande de modernisation et de bonne gouvernance. A commencer par le dossier du malade.

La codification de ce dernier et la généralisation de l’utilisation du numéro d’identification national signifient un gain de temps important pour le personnel soignant et une gestion maîtrisée des longues files d’attente. Ce qui serait d’un apport positif pour les missions de consultation ou de prise en charge.

L’Etat a dépensé des milliards de dinars dans la construction d’hôpitaux. Il reste cependant encore des progrès à faire en matière de qualité des soins offerts aux citoyens.

Cela a été d’ailleurs relevé par les participants aux assises de la santé 2022. A  l’issue de ces assises, diagnostic et thérapie ont été établis. Il en va de même pour l’identification des moyens humains et matériels, incontournables pour rendre le système aussi efficace que résilient face aux défis sanitaires actuels et à venir.

Il est à rappeler que de l’inédite crise de la Covid-19, les professionnels, exposés à une surcharge mentale, s’en sont sortis épuisés. Leurs recommandations servent d’ailleurs actuellement de base à une réforme globale et inclusive, susceptible d’optimaliser les capacités de performance, et de les doter d’un statut. Depuis, les lignes bougent, mais pas suffisamment aux yeux, notamment, des partenaires sociaux.

L’année en cours sera en principe celle de la numérisation, qui sera généralisée dès juin prochain. Encore faut-il que les échéances soient respectées. Pour sa part, le citoyen attend avec impatience le bouclage de l’opération, qui prendra forme progressivement à travers cinq étapes principales.

Celui qui a apprécié la téléconsultation pendant la pandémie de coronavirus espère bientôt se familiariser avec l’image du médecin, tablette à la main, consultant son dossier médical ou sa fiche de soins depuis n’importe quel service. La numérisation sera un apport appréciable sur le plan logistique. Pour la qualité des prestations, ce sont les ressources humaines et la disponibilité des équipements qui feront la différence. 

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