Pour le mois de juillet, à la lumière des prix affichés sur les étals ces deux dernières semaines, particulièrement depuis les épisodes caniculaires, l’on s’attend néanmoins à ce que les chiffres repartent à la hausse. La mercuriale s’est en effet affolée. C’est le cas pour les légumes de saison.
Après la légère baisse de 0,3% enregistrée en mai dernier par rapport à avril, l’indice brut des prix à la consommation a suivi la même tendance en juin dernier avec moins de 0,4% comparativement au mois précédent. C’est ce qu’a indiqué la dernière note de l’Office national des statistiques (ONS) rendue publique sur son site. Cette tendance baissière intervient ainsi pour le deuxième mois consécutif.
Mais elle reste toutefois modérée et loin d’être à la hauteur des attentes des consommateurs dont le pouvoir d’achat s’est érodé. Globalement, cette baisse s’est traduite par une variation négative des prix d’un bon de nombre de produits, comme le montrent les principaux indicateurs de l’ONS pour le mois de juin. La baisse la plus importante par catégorie de produits a touché le volet alimentation avec moins de 1,27% à l’échelle nationale (échantillon de 17 villes et villages) et moins de 1% pour la capitale.
Cette variation a été induite essentiellement par la réduction des prix des produits agricoles frais qui ont affiché pour Alger un taux de -3,%. De manière sommaire, au niveau de la capitale, l’indice brut des prix à la consommation a connu une baisse de 0,2% en juin 2023 par rapport au mois précédent alors que le même mois de l’année précédente s’est caractérisé par une hausse de 0,7% (juin 2022 par rapport à mai 2022).
En dehors des fruits qui ont observé une décroissance relativement modérée de 2,7%, la viande de poulet, les légumes et les poissons ont marqué des taux plus élevés, soit -11,6%, -12,0% et -12,6% respectivement.
En revanche, des hausses de prix ont été relevées, notamment pour la viande rouge (+2,1%). Par ailleurs, les prix des biens alimentaires industriels ont affiché une hausse de 1,4%.
Ce qui était prévisible avec l’augmentation des prix du café (+6,5%) principalement. Pour le mois de juillet, à la lumière des prix affichés sur les étals ces deux dernières semaines particulièrement depuis les épisodes caniculaires, l’on s’attend à ce que les chiffres repartent à la hausse. La mercuriale s’est en effet affolée. C’est le cas pour les légumes de saison.
A titre illustratif, le haricot vert est cédé à pas mois de 260 DA le kilo alors que la courgette est vendue à 180 DA/kg contre 90 DA/kg pour l’aubergine et 170 DA/kg pour le concombre. Cela pour dire que les prix sont anormalement élevés. Seule la pomme de terre reste accessible pour les petites et moyennes bourses. Les fruits sont hors de prix.
Par ailleurs, sur toute l’année, en juin 2023 et par rapport à juin 2022, l’évolution des prix des biens alimentaires a cependant enregistré un taux de +12,4%. Ce sont les produits agricoles frais qui ont connu les hausses les plus importantes avec une variation de +20,9% pour les légumes et un taux de +39,8% pour les fruits.
Parallèlement, la pomme de terre a vu son prix décroitre en douze mois de 16,47%. Les prix des produits alimentaires industriels ont, de leur côté, affiché une augmentation mais de moindre ampleur, soit +4,1% avec une variation de +14,5% pour le café thé et infusion.
En juin 2023 et par rapport au mois précédent, les prix des produits manufacturés accusent une augmentation de 0,7% et ceux des services une légère variation de +0,1%.
En juin 2023 et par rapport au même mois de l’année précédente, l’évolution des prix des produits manufacturés est de +7,2% et celle des services de +4,1%.
Le rythme d’inflation annuel (juillet 2022 à juin 2023 / juillet 2021 à juin 2022) était de +9,3%.