L’indice FAO du prix des huiles végétales a bondit de 8%, «atteignant son record sur un an», souligne la FAO dans son rapport mensuel, notant que «les cotations des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont toutes augmenté».
Après sept mois consécutifs de recul, l’indice des prix des produits alimentaires, calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a légèrement rebondi en mars 2024, selon le bulletin mensuel de l’organisation onusienne.
Les denrées alimentaires ont effet vu leurs prix augmenter pour la première fois depuis juillet 2023. Une hausse causée principalement par l’envolée des prix mondiaux des huiles végétales que la nouvelle baisse des cours des céréales n’a pas compensé.
Ainsi, l’indice FAO, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a crû de 1,1% en mars par rapport à février. Sur un an en revanche, la tendance est toujours à la baisse des prix, avec un repli de 7,7% par rapport à mars 2023.
C’est donc la hausse des cours des huiles végétales qui a porté l’augmentation des prix en mars. L’indice FAO du prix des huiles végétales a bondit de 8%, «atteignant son record sur un an», souligne la FAO dans son rapport mensuel, notant que «les cotations des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont toutes augmenté».
Les causes de cette hausse sont diverses, selon la FAO, l’huile de palme a souffert de récoltes saisonnières «moins bonnes que prévues», conjuguées à une forte demande en Asie du Sud-Est ; le soja est quant à lui «boosté» par le secteur des biocarburants.
Dans une moindre mesure que les huiles végétales, les produits laitiers et la viande ont aussi connu une hausse, respectivement de 2,9% et 1,7%.
A l’inverse, l’indice FAO du prix des céréales a baissé de 2,6% en mars, désormais situé «20% en dessous de sa valeur de mars 2022 et de 2,6% par rapport à février 2024», note l’organisation onusienne.
L’indice FAO des prix des céréales a enregistré une valeur moyenne de 110,8 points en mars. «Ce recul est dû à la diminution des prix mondiaux du blé, en raison de la forte concurrence à l’exportation» entre l’Union européenne, la Russie et les Etats-Unis, explique la FAO.
En somme, les prix mondiaux du blé à l’exportation ont fléchi pour le troisième mois d’affilée en mars, dans un contexte de disponibilités abondantes, l’annulation d’achats de blé (en provenance d’Australie et des Etats-Unis) de la part de la Chine a tiré vers le bas les prix sur les marchés, tandis que les perspectives de culture favorables pour la récolte 2024 en Fédération de Russie et aux Etats-Unis ont également contribué à l’affaiblissement des prix.
En revanche, les prix du maïs à l’exportation ont légèrement grimpé d’un mois sur l’autre. «Un intérêt accru de la part des acheteurs, en particulier en Chine, dans un contexte de difficultés logistiques en Ukraine et ailleurs, a quelque peu soutenu les prix du maïs, mais la pression saisonnière en Argentine et au Brésil, où les récoltes sont en cours, a fait contrepoids», analyse la FAO.
Concernant les autres céréales secondaires, les prix ont reculé pour l’orge, tandis que ceux du sorgho ont augmenté.
Le riz a également enregistré un repli ce mois-ci, en baisse de 1,7%. Seul le cours du maïs a augmenté, «en partie à cause de problèmes logistiques en Ukraine», indique la FAO. Enfin, les prix du sucre ont plongé de 5,4%.
Une baisse due principalement «à la révision à la hausse des prévisions de production de sucre pour 2023/24 en Inde et à l’amélioration du rythme de la récolte de sucre en Thaïlande à la fin de la saison». «Les exportations importantes du Brésil ont également pesé sur les prix.»