Le plan d’adaptation aux changements climatiques qui prend forme aujourd’hui est le résultat de plusieurs rounds de travail effectués en amont.
La coopération dans le domaine de l’environnement et des énergies renouvelables entre l’Algérie et le Programme de développement des Nations unies (Pnud) a été scellée, dimanche, à Alger, par la signature du document du projet du plan d’adaptation aux changements climatiques par le ministère de tutelle, celui des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, et de l’Instance onusienne.
A l’instar des pays du bassin méditerranéen, l’Algérie est particulièrement vulnérable aux effets des changements climatiques, déjà palpables, dont un déficit en pluviométrie, raréfaction des ressources hydriques, désertification, incendies et inondations.
Des risques majeurs récurrents qui requièrent, pour y faire face, des dispositifs d’adaptation. La mise en place d’actions prioritaires est nécessaire pour poursuivre d’une stratégie de développement socio-économique durable et résiliente.
Bien qu’elle détienne un taux relativement faible des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), l’Algérie s’est engagée à le réduire de 29% d’ici 2030. Par ailleurs, consciente des défis qu’entraînent le développement et la croissance, elle projette de baisser sa consommation en énergie électrique de 9% et d’augmenter le mix énergétique à 27% pour les sept ans à venir.
Un financement de 3 millions de dollars
Le plan d’adaptation aux changements climatiques qui prend forme aujourd’hui est le résultat de plusieurs rounds de travail effectués en amont. Le Pnud, en coopération avec le ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, a organisé les 24 et 25 avril 2019 un atelier d’information et de consultation sur le processus de planification de l’adaptation aux changements climatiques (PNA).
L’atelier a réuni les représentants des différentes institutions et acteurs concernés pour discuter, échanger et commenter une feuille de route préliminaire sur le processus en question. La séance a permis, en outre, de plancher sur la structure et les axes stratégiques d’une requête à soumettre au Fonds vert pour le climat (FVC).
Ce dernier est un mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies (ONU), rattaché à la Convention-cadre onusienne pour les changements climatiques.
Dans l’objectif d’appuyer la formulation de cette requête, les deux partenaires se sont réunis, en novembre 2018, lors d’un premier atelier d’information et de dialogue. En février 2019, un rapport de recensement résumant les mesures déjà prises en matière d’adaptation et les opportunités à saisir dans le contexte algérien a été réalisé.
Une matrice d’articulation a été préparée à l’effet de mieux visualiser les activités proposées pour la requête en complément de celles prévues dans le cadre d’autres initiatives, à l’image du projet d’élaboration de la troisième Communication nationale et du premier rapport biennal à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
En avril dernier, et après d’inlassables efforts, selon la première responsable du secteur, l’Algérie a obtenu le financement dudit plan sollicité auprès du FVC, et estimé à 3 millions de dollars.
Elle a rejoint de ce fait la short list des pays africains ayant obtenu un soutien financier extérieur pour combattre les affres climatiques. Fazia Dahleb, qui a souligné les engagements nationaux à l’effet de limiter les phénomènes liés aux changements climatiques, a rappelé que le Plan national climat (PNC) a été adopté en septembre 2019. Il comporte 155 projets dont 76 inhérents à l’atténuation des émissions de gaz à effets de serre, et 63 autres dédiés à l’adaptation aux changements climatiques.