Les prix du pétrole demeurent stables malgré une légère baisse enregistrée hier en séance d’ouverture du marché. Les inquiétudes face à la hausse des taux d’intérêt, les perspectives de l’économie mondiale et le niveau de la demande de carburant pèsent sur la courbe des prix du pétrole plus que le resserrement de l’offre.
Le Brent de la mer du nord a perdu quelques cents sans toutefois franchir le seuil de moins 80 dollars. Son prix s’est établit hier à 81,34 dollars en lestant 0,39% de sa valeur.
Le brut américain était par contre en baisse de 13 cents, soit 0,26% pour s’établir à 77,67 dollars. Le marché pétrolier reste attentif à l’évolution de la situation économique mondiale dont les perspectives demeurent incertaines.
Les données économiques américaines et les faibles résultats du secteur technologique ont suscité des inquiétudes chez les investisseurs, rapporte Reuters en notant que la stabilisation du dollar américain et l’augmentation des rendements obligataires ajoutent une pression supplémentaire sur les marchés des matières premières.
Notons que les contrats de ventes pour le mois de juin pour les deux références de pétrole, ont perdu plus de 5% au cours de la semaine écoulée marquant ainsi leurs premières baisses en cinq semaines.
Le marché scrute également les décisions de hausse des taux d’intérêt devant être prises par les banques centrales américaine et européenne à l’occasion de leur réunion la première semaine du mois de mai, afin de faire face à une inflation effrénée et difficile à juguler.
La demande du plus gros importateur de brut au monde qu’est la Chine, devrait contrebalancer les perspectives pessimistes du marché, puisque malgré des incertitudes liées à une reprise difficile après la pandémie Covid-19, le géant asiatique a importé des quantités record de pétrole au mois de mars dernier (plus de 2 millions de barils par jour).
Pour le mois de juin, les quantités devraient baisser pour les approvisionnements des raffineries asiatiques mais reprendront vite durant la seconde moitié de l’année estiment les négociants qui se disent optimistes quant à la reprise de la demande de carburant en Chine.
La réduction éventuelle de l’offre par les pays membres de l’OPEP+ devrait également soutenir la courbe des prix en la maintenant vers la hausse. «Les réduction de production prévues par l’alliance OPEP+ et les perspectives de forte demande de la Chine pourraient donner un coup de fouet aux prix dans les jours à venir» prévoit Sugandha Sachdeva, analyste pétrolier cité par Reuters.
Les données sur la croissance économique américaine pourraient booster dès jeudi les prévisions de la demande du premier consommateur mondial de brut.