Les prix du pétrole flanchaient hier à l’approche de la décision de politique monétaire de la Fed, les investisseurs craignant qu’une éventuelle hausse de taux d’intérêt pèse sur l’activité économique et donc la demande de brut.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, glissait dans la matinée de 2,29% à 73,08 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, abandonnait 2,57% à 68,37 dollars. «Les investisseurs se (préparent) à la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale ce mercredi», commentent des analystes.
«La Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit mardi et mercredi pour décider d’une éventuelle nouvelle hausse de taux d’intérêt. Les analystes s’accordent à dire que la banque centrale maintiendra ses taux pour la première fois depuis mars 2022, mais les observateurs se concentreront sur le ton employé lors de l’annonce. Si la Fed laisse entrevoir de nouvelles hausses de taux plus tard dans l’année, comme beaucoup le prévoient, le prix du baril pourrait encore baisser», expliquent-ils. Une hausse des taux de la Fed pour juguler l’inflation signifie habituellement un soutien au dollar.
Or, les cours de l’or noir étant libellés en billet vert, une appréciation de la devise américaine fait baisser le pouvoir d’achat des investisseurs en pétrole, utilisant d’autres devises, et ravive également les craintes quant à la demande, pouvant conduire à un ralentissement économique.
En parallèle, les investisseurs ne semblent «pas du tout» croire à un resserrement du marché imminent, soulignent encore les analystes. De nombreuses estimations de cabinets prévoient pourtant un déficit de brut de 2 à 3 millions de barils par jour d’or noir dès la seconde partie de l’année.