Le marché pétrolier était en proie à une forte volatilité hier, dans le sillage des tensions qui se poursuivent entre Israël et l’Iran. Après avoir brièvement grimpé au-dessus des 90 dollars le baril, le Brent est retombé aux alentours de 87 dollars en cours de cotation matinale.
Des informations selon lesquelles Israël avait attaqué l’Iran ont fait craindre une escalade majeure des hostilités au Moyen-Orient, ce qui a fait profiler un impact majeur sur le marché du pétrole. Les contrats de référence ont ainsi bondi de plus de 3 dollars au cours de la séance, avant de reculer à 87 dollars le baril en milieu de matinée. Le contrat américain West Texas Intermediate a baissé aux alentours de 82 dollars. La prime de risque géopolitique sur les prix du pétrole s’est ainsi nettement atténuée et les prix du pétrole ont perdu la quasi-totalité de leurs gains de la journée, suite à des déclarations iraniennes minimisant l’incident et indiquant que l’Iran n’avait aucun plan de représailles.
Des médis avaient rapporté tôt dans la matinée que trois drones avaient été abattus au-dessus de la ville d’Ispahan qui abrite le site nucléaire iranien.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a réagi en déclarant qu’«il n’y a aucun dommage aux sites nucléaires iraniens», confirmant les informations iraniennes sur le sujet. Les installations nucléaires dans la région d’Ispahan sont «totalement en sécurité», avait indiqué l’agence Tasnim. Le week-end dernier, l’Iran avait lancé – sans aucun effet – des centaines de drones et de missiles en représailles à une attaque d’Israël contre son ambassade en Syrie.
Les tensions géopolitiques – même si elles ne produisent aucun effet réel – perturbent tout de même le marché et impactent la courbe des prix, en raison de craintes liées à une rupture de l’approvisionnement en pétrole, soulignent les analystes. L’Iran produit plus de 3 millions de barils par jour en tant que producteur majeur au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Il figure parmi les dix premiers pays producteurs de brut en 2023 et possède les troisièmes plus grandes réserves prouvées de pétrole du monde, derrière le Venezuela et l’Arabie Saoudite.