Le directeur général de la Caisse nationale des retraites (CNR), Djaafar Abdelli, a rassemblé hier ses directeurs régionaux afin de faire une évaluation du travail effectué par son secteur en matière de numérisation et concrétiser la décision du gouvernement de revoir à la hausse les pensions de retraite.
Le directeur général de la CNR a souligné, à ce propos, que la revalorisation des retraites (qui oscille entre 3 et 5%) sera effective à partir de juin 2023 avec un effet rétroactif à partir du 1er mai. En tout et pour tout, plus de 3,4 millions de retraités bénéficieront de ces mesures dont le financement sera puisé dans les caisses du Trésor public à hauteur de 52 milliards de dinars.
«Cette décision vient dans un cadre des efforts considérables de l’Etat afin d’améliorer le niveau de vie des citoyens et plus particulièrement des retraités. Elle s’ajoute aux augmentations exceptionnelles du 1er janvier 2023 ayant concerné plus de 2,6 millions d’affiliés à la Caisse nationale des retraites», déclare-t-il.
Il précise, à cet effet, que c’est la première fois en Algérie que l’allocation de retraite atteint une proportion de 75% du SNMG, à savoir que le seuil minimal est fixé à 15 000 DA. De même, le seuil minimal de la pension de retraite a été relevé à 100% du Snmg. Il était auparavant fixé à 75% du salaire de référence, soit l’équivalent de 18 000 DA.
La Caisse nationale des retraites tend, selon son premier responsable, à améliorer la qualité de ses services. Il est important aujourd’hui, selon lui, d’identifier les obstacles et difficultés rencontrés par les agences locales afin d’exécuter la feuille de route censée mettre fin à la bureaucratie. La CNR concentre ses efforts sur le traitement rapide des dossiers afin que les retraités puissent bénéficier de leurs pensions dans les meilleurs délais.
Le fait est que les personnes qui déposaient leurs dossiers devaient attendre un à deux mois avant de recevoir leur pension. Cela a créé des situations délicates, notamment pour les veuves qui restaient parfois dans le dénuement total dans l’attente que la demande de réversion soit traitée et que la première pension soit versée.
Le directeur indique travailler afin de réduire ce délai à deux semaines : «La réduction des délais d’attente est l’une de nos priorités, soutient Djaafar Abdelli. Nous avons pris en charge les situations de liquidation qui concernent les veuves et les ayants droit afin que le délai d’attente ne dépasse pas les 15 jours. Nous veillons également à réduire les délais d’attente pour les travailleurs.»
Dossiers en instance
Le nombre de dossiers en instance de liquidation est ainsi passé, selon la même source, de 18 000 l’année dernière à 500 dossiers (dépassant un mois de traitement) cette année. Aussi, les personnes désireuses de partir à la retraite peuvent demander une pré-notification de retraite auprès de la CNR afin de connaître le montant de leur pension.
«Si ce montant leur paraît insuffisant, elles peuvent choisir de saisir l’occasion de prendre la retraite ou de continuer à travailler afin d’améliorer leur revenu», explique le représentant de la CNR.
Il est à signaler, par ailleurs, que le renouvellement des documents se fera désormais en fonction du mois de naissance du retraité. «Les retraités renouvelaient leurs dossiers sans base préétablie, ce qui constituait un fardeau aussi bien pour les retraités que pour les agences locales», précise Djaafar Abdelli. Il tient à rassurer les retraités sur le fait que la nouvelle stratégie de renouvellement des dossiers prend en compte leur état de santé.
Le directeur de la CNR dit s’appuyer sur la numérisation afin d’améliorer les services offerts aux retraités et réduire ainsi les déplacements aux agences locales. Il cite l’application numérique développée à cet effet ainsi que le recours aux solutions SMS. «Grâce aux SMS, nous avons pu récupérer des milliards de dinars.
Aujourd’hui, nous avons les coordonnées de plus de 80% des retraités affiliés à la CNR», glisse le DG, qui insiste pour développer davantage la numérisation de ses agences afin d’abolir les écueils bureaucratiques.