Le ministre du secteur, Ahmed Bidani, a annoncé le prochain lancement d’une semaine pour vendre le poisson directement du pêcheur au consommateur dans l’ensemble des ports du pays.
Il s’agit d’une première opération du genre dans les annales du secteur de la pêche et de la production halieutique en Algérie. Annoncée, lundi 4 septembre, par le ministre du secteur, Ahmed Bidani, en visite de deux jours dans la wilaya de Jijel, l’initiative consiste à organiser à partir de la semaine prochaine une vente des produits de la pêche directement du pêcheur au consommateur à des prix très compétitifs.
Cette opération de commercialisation, qualifiée de majeure, et qui touchera l’ensemble des ports du pays sera menée, selon le ministre, en coordination avec la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture. Ce qui permettra, à l’occasion de cette rentrée sociale, de réduire le coût des produits de la mer, à forte teneur en protéines, devenus presque inaccessibles pour les citoyens aux revenus moyens, déjà harassés par la cherté des viandes rouges, blanche et des œufs à une période marquée par une hausse remarquable des prix.
Lors de la journée du lundi, le ministre qui a visité le port de Boudis a assisté à un exposé sur les capacités de la wilaya en matière d’infrastructures portuaires, notamment avec l’entrée en service dans les prochains jours du port d’El Aouana, permettant d’alléger la pression sur les ports de Boudis et de Ziama Mansouria, selon un communiqué des services de la wilaya.
La wilaya compte également d’autres projets dans le secteur, avec pour principal objectif l’amélioration des conditions de travail pour les professionnels, et de la qualité des services pour les clients. Par la même occasion, Ahmed Bidani a donné le coup d’envoi d’une opération de désenvasement du bassin du port de Boudis.
Une opération très importante, puisqu’elle devra faciliter le mouvement des bateaux de pêche. Lors de sa visite à un Salon organisé sur place par les opérateurs du secteur de la pêche dans la wilaya avec la participation d’organes publics, dont celui des assurances, le ministre a montré un grand intérêt pour les activités de l’aquaculture intégrée à l’agriculture et qui prend de l’importance dans la wilaya, avec le lancement de plusieurs projets connaissant un succès grandissant, notamment parmi les jeunes investisseurs.
Une carte professionnelle numérique
En déplacement au port de Ziama Mansouria, hier, Ahmed Bidani a eu l’occasion de se réunir avec les membres de la corporation des pêcheurs qui lui ont fait connaître leurs préoccupations et les difficultés qu’ils rencontrent pour la pérennisation de cette activité, surtout que les infrastructures existantes ne répondent plus aux besoins.
Les concernés ont évoqué l’exemple du port de Ziama Mansouria qui a besoin de travaux d’extension devenus d’une extrême nécessité, surtout que le nombre des bateaux de pêche est en nette croissance, avec l’émergence de la construction des chalutiers.
Face à toutes ces revendications, le ministre a révélé que son département prévoit un projet d’extension du port de Ziama Mansouria en coordination avec le ministère des Travaux publics, tout en précisant l’inscription de l’étude comme une première étape avec la participation des gens de la corporation.
Le ministre a également évoqué l’octroi de crédits sans intérêts par la BADR destinés à l’acquisition d’équipements et de matériels nouveaux, très demandés dans la période actuelle, au vu de la vétusté des anciens équipements, avec l’examen des dossiers d’indemnisation des pêcheurs durant les phases de mauvais temps, qui pénalisent énormément cette activité.
Dans ses réponses à leurs requêtes ayant également trait au droit à la retraite et les assurances sociales, le ministre a invité ses interlocuteurs à s’organiser au sein de coopératives dans le but de bénéficier de tous les avantages qu’elles peuvent procurer afin de mieux défendre leur activité.
Ahmed Bidani a annoncé à cette occasion la prochaine création d’une carte professionnelle numérique pour les gens de la corporation dans trois wilayas comme première étape, dans l’attente de sa généralisation à l’échelle nationale.