L’étude du plan permanent du secteur sauvegardé du Ksar de Ouargla pour le protéger et le préserver sera prochainement lancée, a-t-on appris dimanche de la direction de la Culture et des Arts.
Il est prévu le lancement d’un appel d’offres national, janvier courant, afin de sélectionner un bureau d’études spécialisé qui s’occupera de la réalisation de cette étude, en prévision de l’inscription d’une opération de restauration de l’ensemble des biens culturels matériels du secteur sauvegardé», a précisé la directrice du secteur, Fatma Bekkara.
Pour elle, l’élaboration du plan en question se fera en plusieurs étapes, à commencer par un diagnostic de la situation actuelle, les mesures urgentes, l’analyse historique avant d’arriver à la version définitive du plan permanent du secteur sauvegardé.
Considéré comme un outil de gestion et de protection du patrimoine ksourien en remplaçant le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme, le plan permanent du secteur sauvegardé du Ksar de Ouargla a pour objectif de préserver ses composantes culturelles et architecturales. L’opération, a poursuivi Mme Bekkara, contribuera également à mettre fin aux interventions illicites menées notamment par des habitants, et ce, afin de sauvegarder la valeur culturelle et patrimoniale du Ksar.
Elle a en outre fait savoir que l’étude du plan permanent du secteur sauvegardé, initialement prévue pour 2014, a accusé un retard «considérable» en dépit de la promulgation de son texte juridique le 28 mars 2011, pour des raisons financières entraînant une réévaluation de l’opération.
Dotée d’une enveloppe de 97,1 millions de dinars, la réalisation de cette étude, après la levée du gel et l’obtention de l’aval du ministère des Finances, permettra de préserver le cachet architectural du Ksar de Ouargla.
Le Ksar a bénéficié en 2014 d’un projet commun entre le ministère de tutelle et celui de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, pour la restauration de 150 bâtisses réparties sur les trois quartiers du Ksar (Béni Sissine, Béni Brahim et Béni Ouaguine), a-t-on rappelé. Classé depuis 2011 comme secteur sauvegardé, le vieux Ksar de Ouargla qui s’étend sur une superficie estimée à 30 hectares et recense plus de 10 000 habitants, est l’une des plus anciennes constructions en Algérie, édifiée il y a 600 ans, signale-t-on.