Partenariats stratégiques et projets en maturation : L’industrie automobile tisse sa toile

06/03/2025 mis à jour: 04:10
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Photo : D. R.

Au regard des évolutions enregistrées ces dernières semaines, notamment grâce aux partenariats et joint-ventures scellés, l’industrie automobile du pays se réveille dans un contexte de défis et d’enjeux multiples en Algérie et à l’international.

Une nouvelle dynamique se dessine dans la filière de l’industrie automobile du pays. Il faut dire que depuis quelques semaines, le schéma directeur de l’industrie automobile et de la sous-traitance locale connaît une nouvelle configuration.

Le ministère de l’Industrie a, d’ailleurs, lancé la semaine dernière «le Bureau vert» pour catalyser le développement et l’accompagnement des partenariats industriels pour répondre aux besoins du marché national.

Ce Bureau vert, placé sous la direction du ministère de l’Industrie, permettra «un traitement rapide et un accompagnement administratif instantané des projets industriels structurants», tel que mentionné dans un communiqué du ministère.

Au regard des évolutions enregistrées dans la filière industrielle automobile, le département de l’Industrie vise ainsi à coordonner et centraliser tous les partenariats et joint-ventures. Cela permettra de fructifier les opportunités et dégager des partenariats à plusieurs échelles.

Objectifs ambitieux

Fiat (Stellantis) a été le fer de lance à cette démarche. Il faut dire que le constructeur a multiplié les accords avec des entreprises algériennes, marquant un pas décisif dans l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement dans sa production locale. Ces partenariats stratégiques visent à soutenir la croissance d’une industrie automobile algérienne plus compétitive et durable.

Il convient de rappeler que Stellantis s’appuie sur sept sous-traitants algériens, en sus de ses partenariats avec l’Institut des sciences et techniques appliquées (ISTA) de l’Université de technologie d’Oran, l’Ecole nationale polytechnique d’Oran (ENPO) et l’Ecole nationale polytechnique (ENP) d’Alger. 
Dans un autre registre, il est judicieux de citer la signature d’un partenariat entre la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) et l’Association africaine des constructeurs automobiles (AAAM), actée en septembre 2024. Un accord qui ouvre la voie à l’Algérie à adhérer à la zone de libre-échange du continent africain (ZLECAf).

Toujours dans le volet industrie automobile, trois conventions-cadre ont été signées, en décembre dernier sous la supervision du ministre de l’Industrie, entre des groupes publics en vue de concrétiser un partenariat stratégique et de lancer de nouveaux projets d’investissement, à travers l’optimisation des capacités de chaque groupe.

Ces conventions ont été signées entre la Holding Madar de gestion et de développement des actifs et des ressources, la Holding algérienne des spécialités chimiques (ACS), la Société nationale de sidérurgie (SNS) et la Holding des industries mécaniques (AGM), par les PDG de ces dernières.

Transfert de technologie

Jeudi dernier, le holding algérien Chemical Specialities (ACS) a scellé un partenariat avec l’italien Sigit, spécialiste dans la fabrication de plastique et caoutchouc pour l’industrie automobile. Un autre important accord de partenariat a été signé lundi dernier entre la société nationale Anabib et le groupe chinois Auto Lumière SARL. Cette collaboration vise à établir une unité de production de composants automobiles en Algérie.

Selon les révélations de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP), le pays compte 1200 entreprises de sous-traitance, dont 100 sont prêtes à collaborer immédiatement avec les investisseurs. M. Ghrieb a insisté sur la nécessité d’exploiter rapidement «le potentiel important» de ces groupes industriels, préconisant de lancer des partenariats stratégiques entre les différents groupes industriels pour une meilleure efficacité économique.

Grâce à ces partenariats, l’Algérie s’engage dans une transition vers une industrie automobile plus compétitive, durable et mieux intégrée, non seulement pour répondre à ses besoins internes, mais aussi pour se positionner comme un acteur incontournable dans le paysage industriel continental. Cette nouvelle configuration place la filière de la sous-traitance automobile comme le cœur battant de la fabrication automobile du pays.

D’autant que l’Algérie compte, à partir de cette année, lancer plusieurs usines de fabrication automobile, telles que Geely, Chery, JAC, Renault, Huyndai, Kia, Volkswagen et Baic. D’autres projets, comme ceux de Motorex dans le secteur des camions, ainsi que des marques spécialisées dans les tracteurs et les motos, progressent dans leurs démarches d’investissement. 
 

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