A Boumerdès, les prix de stationnement dans les parkings jouxtant les plages défraient la chronique. Applaudie par certains, la décision de céder ces espaces aux privés essuie une salve de critiques. Et pour cause, les prix fixés par les nouveaux exploitants des parkings sont jugés très excessifs.
Au niveau des principales plages de Boumerdès, le tarif est de 150 DA pour une voiture touristique, 300 DA pour un véhicule utilitaire, 500 DA pour un minibus et 700 DA pour un grand bus. «C’est du vol légalisé ! Comment voulez-vous promouvoir le tourisme domestique avec des prix pareils», martèle un restaurateur au boulevard du front de mer. «Même quand on avait affaire aux bandes de jeunes qui gardaient ces parkings illicitement, on ne payait pas de tels montants», dénonce un estivant.
Un autre jure de ne plus stationner son véhicule dans ces parkings, quitte à le garer à 3 km de la plage. A Corso, les prix sont différents. Ils sont de 100 DA pour les petites voitures et de 200 DA pour les bus.
Pourquoi alors cette différence ? Un élu à l’APC de Boumerdès affirme que les tarifs ont été définis dans le cahier des charges. «Le parking de Bouzegza a été cédé à 600 millions de centimes pour une durée de 4 mois. Il est très difficile pour les concessionnaires de récupérer une telle somme», estime-t-il.
Les autorités locales ont justifié la concession des parkings par la nécessité d’améliorer les revenus des collectivités locales. Mais cela doit-il pour autant se faire sur le dos des estivants ? Les nouveaux tarifs des parkings risquent de dissuader beaucoup d’estivants de se rendre aux plages de la région. R. K.