À peine dix jours après l’arrestation et la présentation devant le parquet par les services du 10e arrondissement de la sûreté de Constantine, de quatre personnes pour délit «d’exploitation de la voie publique comme parking sans une autorisation administrative», un communiqué de la sûreté de wilaya vient informer d’une seconde série d’arrestations ayant touché, dans presque les mêmes conditions, quatre individus âgés entre 28 et 52 ans, qui seront présentés devant la justice après établissement de dossiers de procédure pénale.
Le premier a été arrêté alors qu’il exploitait un parking en face du siège du secteur urbain de Bab El Kantara sur la route vers la cité Émir Abdelkader, alors que les trois autres ont été pris grâce à une caméra de surveillance et des appels des citoyens sur le numéro vert 1548 au moment où ils exploitaient des espaces situés aux alentours du CHU Benbadis comme parkings illicites.
Ainsi et en l’espace de dix jours, huit personnes ont été poursuivies dans le cadre de l’application stricte des nouveaux amendements, notamment la loi 14-21 du 28/12/2021.
Désormais et en vertu de cette nouvelle loi, l’exploitation illicite d’un lieu public comme parking est qualifiée de «délit passible de sanctions privatives de la liberté en application de l’article 386 bis du Code pénal».
À la lecture de l’article 386 bis de la même loi publiée dans le Journal officiel n°99 du 29/12/2021 il est mentionné : «Est puni d’un emprisonnement de six (6) mois à deux ans et d’une amende de 25 000 DA à 200 000 DA ou de l’une des deux peines quiconque exploite à titre onéreux et sans autorisation de l’autorité administrative compétente, une voie publique ou une partie d’une voie publique ou un espace public ou privé à titre de parking pour véhicules».
Toutefois, s’il est clair que ces mesures ont été bien saluées par les citoyens, il n’en demeure pas moins que des questions se posent avec insistance.
Allons-nous vraiment vers une lutte plus efficace et une dissuasion sans merci contre ceux qu’on appelle communément «parkingueurs» exploitant illicitement les espaces publics comme lieux de stationnement payant ? «Si c’est bien le cas et vu que des parkingueurs ont été arrêtés grâce aux caméras de surveillance, pourquoi les services de la police n’interviennent pas directement au lieu d’attendre des plaintes de la part des citoyens ou des appels sur le numéro vert 1548», s’interrogent des citoyens, d’autant plus que des patrouilles de la police sont partout présentes et les lieux où se trouvent des «parkingueurs» sont bien connus dans toute la ville.
Cela pourrait rendre un grand service aux Constantinois. Et ce sera peut être le début de la fin pour cette catégorie d’énergumènes qui n’ont cessé de défier la loi et de pratiquer un véritable racket à l’encontre de la population souvent sous la menace d’armes blanches ou en recourant tout simplement à des actes de sabotage contre les véhicules pour ceux qui refusent de payer.