Ouverture du capital des banques : L’option d’une offre publique de vente d’actions prend le dessus

03/10/2023 mis à jour: 08:09
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Photo : D. R.

L’ouverture du capital de la Banque de développement local (BDL) se ferait via une offre publique de vente d’actions (OPV). Cela signifie que la privatisation partielle de la BDL devrait passer par la Bourse, avons-nous appris  de certains acteurs du marché.

Cette procédure permettra à l’Etat actionnaire majoritaire de la banque à céder une partie des titres, dont le prix est en phase d’évaluation. La BDL, à travers cette procédure d’ouverture partielle de son capital, ambitionne de devenir la première banque à accéder à la bourse des valeurs. Avant d’en arriver là, la banque est passée par les grands travaux d’audit. Elle doit également faire aboutir le travail d’évaluation, à l’avance, de la valeur de son titre, une tâche confiée à CETIC, un prestataire de services issu de la reconfiguration du groupe public Divindus.

La BDL avait conclu, à cet effet, une convention avec CETIC dont l’objectif est de fixer la valeur du titre préalablement au lancement de l’offre publique de vente d’actions. Il ne s’agit donc point d’une opération de privatisation par augmentation de capital destinée à renflouer les caisses de la banque. Ses comptes sont bien orientés, puisque les indicateurs étaient au vert à l’issue du précédent exercice. Les dépôts ont progressé de 15%, s’établissant à 1195 milliards de dinars à fin 2022, tandis que les prêts affichaient à une progression de 4,66%, à 908,3 milliards de dinars.  Le PNB (Produit net bancaire) de la banque a connu un bond exceptionnel de 19,85%.

Le total bilan de la BDL est assorti en tout cas d’une note positive avec, au tableau, une progression de 12,24% en 2022. En clair, les états financiers de la banque se sont nettement améliorés. Mieux, ces états financiers montrent clairement que la BDL dispose d’importantes sommes placées en titres du Trésor, ce qui signifie qu’il n’y a point de crainte à nourrir quant à la situation de la liquidité au niveau de la Banque, puisqu’une simple opération de vente de ces bons du Trésor lui permettrait d’élever substantiellement son niveau de liquidité.

Le constat est valable pour presque toutes les banques publiques, dont le Crédit populaire d’Algérie (CPA), candidat lui aussi à une ouverture de son capital. Les deux banques, la BDL et le CPA en l’occurrence, détiennent en tout cas un important portefeuille de bons du Trésor et obligations assimilés.

Cette situation plaide en faveur de l’option de privatisation partielle au moyen d’une cession d’actions plutôt que par une augmentation du capital. Cette seconde option aurait pu prendre le dessus dans les précédentes années, alors que les banques étaient confrontées à une situation d’un autre genre.

D’ailleurs, l’amélioration des états financiers des banques a fait dire à certains que l’Etat allait probablement abandonner le projet de privatisation partielle de certaines banques. Le gouvernement a maintes fois affiché sa confiance à mener cette opération dans de bonnes conditions. La quantité d’actions à vendre et la fourchette des prix font l’objet actuellement de travaux. La Bourse d’Alger se frotte d’ores et déjà les mains et compte capitaliser sur cette OPV pour ressusciter l’appétit des investisseurs pour les valeurs. 

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