Plus d’une fois, les associations environnementales ont tiré la sonnette d’alarme quant aux agressions dont font l’objet les forêts, les pinèdes urbaines, les environnements immédiats des villes. L’association ADDEM, présidée par Mourad Bendada, n’a cessé de dénoncer les perpétuelles agressions qui nuisent grandement à la nature.
A Oum El Bouaghi, c’est l’oliveraie qui croule sous des ordures. A Meskiana, c’est l’oued qui subit d’énormes dégâts. Cette rivière, autrefois charriant de grosses quantités d’eau servant à arroser des dizaines d’hectares, est envahie de toutes sortes de détritus.
Que dire de la forêt de la commune de Djazia, s’étendant sur des centaines d’hectares, et que les charbonniers exploitent de façon sauvage, opérant des coupes profondes sur des arbres.
Cette forêt qui relève de celle appelée forêt des Haracta, occupe à elle seule quelque 26.000 hectares, plantés de chênes, de pins d’Alep, de cyprès et d’autres essences d’arbres. Les services de la conservation des forêts font tout pour préserver ce patrimoine sylvestre dont s’enorgueillit toute la région.
L’autre problème majeur qui pèse sur le devenir des forêts est lié aux dépôts de gravats, provenant des démolitions. En effet, les forêts suburbaines de la ville d’Aïn Beida subissent sans relâche cette agression.
La forêt connue sous le vocable El Hamalouia, située à l’extrémité nord-est de la cité, est constamment utilisée par les camionneurs qui déchargent des déchets inertes.
Ce n’est pas le seul point de chute de ces gravats constitués de restes de plâtre, de ciment, de peinture et d’autres déchets. Tous ces détritus ne constituent pas une source de pollution qui, par ricochet, provoque des maladies respiratoires aux habitants des environs ...
Par l’entremise de son association, Mourad Bendada mène de front un incessant combat pour éduquer les masses juvéniles et mettre en garde les citoyens contre la prolifération des ordures contenant des résidus chimiques.
Des actions comme le recyclage de certains déchets sont à même de délivrer l’environnement de nombre de maladies allergiques qui guettent le citoyen, surtout les enfants.