Oran : «La vie était déjà chère !»

02/03/2025 mis à jour: 12:47
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La vie était déjà chère bien avant et c’est pour cela qu’il est inutile de chercher un quelconque effet du Ramadhan sur les prix», indique un vendeur de fruits et légumes au marché de la Bastille (actuellement rue des Aurès). Sur son étal, la pomme de terre est affichée à 130 DA. 

Cela fait beaucoup mais, ajoute-t-il, «cela fait un moment que son prix de gros était à 90 DA et j’ai même entendu dire qu’à l’est du pays, ce même prix de gros a atteint 100 DA ces derniers jours». 

Situé en plein cœur de la ville, ce marché populaire a été pendant longtemps la référence à Oran. Ce n’est sans doute pas le cas aujourd’hui, mais il garde une caractéristique étonnante qui fait que, en fonction du côté à partir duquel on l’emprunte, les prix augmentent ou baissent au fur et à mesure qu’on avance. C’est ce qui explique le prix des oignons affichés à 80 DA, mais qui peuvent baisser jusqu’à 60 DA le kilo et évidemment pour la même qualité. Le prix de la tomate varie entre 120 et 150 DA. Une fourchette qui a augmenté par rapport aux prix pratiqués il y a quelque semaines avec seulement 80 à 100 DA. Les carottes sont proposées à 120 Da, mais leur prix était de 80 à 90 DA auparavant.

 La courgette était déjà chère, jusqu’à 160 DA, mais là, et c’est propre à ce marché précisément, elle atteint les 200 Da et même 250 Da pour celle qui se présente avec une couleur vert foncé. Le prix de la betterave a également sensiblement augmenté. L’exception concerne sans doute les petits pois dont le prix est resté stable un peu partout avec 250 DA le kilo. C’est aussi le cas pour les artichauts proposés entre 130 et 140 DA. Un légume qui n’est pas de saison, comme le poivron, voit son prix s’envoler jusqu’à 300 DA, mais ce sont surtout les fruits qui ont enregistré une augmentation sensible. 

C’est le cas de la banane, dont le prix a atteint les 600 ou 580 DA dans les meilleurs des cas. En cette période de l’année, les fruits de saison sont rares. La saison de l’orange tire à sa fin et les prix ont augmenté pour atteindre les 200 Da, mais on peut les trouver à 170 ou 180 au lieu des 140 DA habituels. 

Les consommateurs déplorent en outre le fait qu’une région, comme Oran où a été développée la Clémentine, voit les prix de la mandarine, un fruit devenu rare, s’envoler pour atteindre les 300 Da à la Bastille contre un peu plus de 200 DA habituellement. 

Les marchés installés dans les quartiers ne sont pas mieux lotis en termes de prix, mais il arrive en effet que certains produits soient vendus moins cher. 

Le même constat pour les magasins qui proposent des produits un peu plus cher mais où le client a néanmoins l’avantage de pouvoir choisir et prendre lui-même les pièces qu’il achète, une pratique interdite à la Bastille. 

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