Le rapport final présenté par l’expert Olivier Rives, de Expertise France et coordinateur de PASA Pôle Soummam pour la clôture des travaux de la conférence porte sur comment anticiper les mutations à venir sur la filière oléicole.
En préconisant quelques pistes de solutions et leur mise en œuvre sur le terrain, il a tenu, d’abord, à souligner deux grands étonnements des experts lors de l’obtention des résultats de l’étude.
L’un, c’est le taux de satisfaction 4,35/5 de la population algérienne pour la qualité «moyenne» de l’huile d’olive, «un taux élevé jamais rencontré durant ma carrière» avoue-t-il. Le deuxième, c’est l’action plus élevée chez les entrepreneurs oléifacteurs que chez les producteurs oléiculteurs.
Le rapport est fractionné sur trois axes. Le premier, répond à la question : «comment rapprocher la qualité perçue de la qualité avérée en procédant aux analyses physico-chimiques en les confrontant à l’indice de satisfaction qui est 4,3/5 ainsi qu’aux résultats des ateliers de gustation de consommateurs naïfs».
Le second axe, poursuit-il, est consacré au rôle du PASA, pour promouvoir l’analyse sensorielle (dégustation) avec l’ITAV et l’interprofessionnelle, dans des salons ou à travers des concours, auprès des prescripteurs, d’abord, puis progressivement auprès du grand public.
En plus de cela, «PASA pense aménager un nouveau laboratoire d’analyses sensorielles aux normes COI, ainsi que la formation et l’équipement des conseillers». Le PASA ambitionne également de créer un dispositif d’appui-conseil sur le verger et au profit des moulins qui mettent en mouvement 100 personnes ressources pour la production de 34 référentiels.
Le troisième axe, c’est sous le mot d’ordre «chassez en meute !» pour pouvoir conquérir les marchés, en tenant compte du marché domestique dominé par une huile courante distribuée dans des emballages en plastique en dehors des circuits formels.
Quant au marché de l’export, «il est encore confidentiel et assuré par quelques moulins précurseurs», affirme-t-il.
L’orateur insiste sur le fait qu’il «faut tenir compte aussi de la dynamique insufflée par les oléiculteurs qu’on peut qualifier de ‘‘Printemps coopératif en Kabylie’’».
Le PASA en accompagne déjà plusieurs coopératives ; comme la coopérative CHAK à Tizi Ouzou sur les huileries artisanales, la coopérative COB à Bouira sur le stockage maîtrisé, le groupement HOVE Export à Béjaïa pour travailler sur les marchés internationaux, la coopérative OLEICOOP SOUMMAM pour la valorisation des coproduits et enfin la coopérative féminine Tazla pour la production de Paprika haut de gamme.