Les personnalités algériennes réhabilitées est le titre d’un nouvel ouvrage que vient de publier Mohand Ouramdane Larab, aux éditions Graine fertile.
Il s’agit d’un hommage aux personnalités historiques qui ont été bannies de l’histoire moderne de l’Algérie de 1962 à 2000, dont Abane Ramdane, Akli Mohand Oulhadj, Larbi Ben Mhidi, Mustapha Ben Boulaid, Rabah Bitat, Mhamed Bougara, Lotfi Boudghnene, Saad Dahlab, Lamine Debaghine, Mohamed Khider, Belkacem Krim, Abderahmane Mira, Hadj Messali, Ahmed Ben Bella, Abdelhafid Boussouf, Ferhat Abbas, Kaid Ahmed, Mohamed Khider, Ahmed Medeghri, Benyoucef Benkhedda.
«La réhabilitation de ces personnalités n’est qu’un devoir, pour leur sacrifice pour cette patrie. Donc ce devoir de mémoire nous interpelle de rendre hommage à ses géants de la nation», note Mohand Ouramdane Larab, soulignant que cette réhabilitation est extrêmement nécessaire.
«C’est notre histoire, et un peuple qui ignore son histoire ne peut être maître de son destin. Car notre histoire en tant qu’Algérien c’est notre passé bien sûr, mais c’est aussi notre avenir, qui éclaire nos lanternes. Mais il ne faut pas que cela se limite à des cérémonies festives. Il faut créer des institutions de recherche dirigées par des professionnels dans tous les domaines et des historiens, qui vont réécrire l’histoire sur des bases scientifiques, et ne pas laisser la mémoire de tous un peuple entre les mains des bureaucrates des Kasmas du Parti, pour réhabiliter un Hadj Messali, un Krim Belkacem, un Ahmed Ben Bella, un Ramdane Abane, un Mohamed Khider, un Colonel Mohand Oulhadj….», relève-t-il.
Moh Arezki Boudaoud dit Si Mansour, ex-directeur de logistique ouest du MALG écrit dans la préface : cet ouvrage est «un hommage solennel à nos frères de combat que nous avons côtoyé des années durant dans les montagnes et les plaines lors de notre glorieuse Révolution, qui au lendemain de l’indépendance ont été bannis de l’histoire moderne de l’Algérie indépendante et des manuels scolaires des jeunes chérubins, par les maîtres du pays pour laisser place au arrivistes qui ont pénétrer par effraction dans l’histoire de la noble révolution Algérienne faite par ses héros et hommes de grande valeur tels que Ramdane Abane, Akli Mohand Oulhadj, Larbi Ben Mhidi, Mustapha Ben Boulaid, Rabah Bitat, MhamedBougara, Lotfi Boudghnene, Saad Dahlab, Lamine Debaghine, Mohamed Khider, Belkacem Krim, Abderahmane Mira».
Selon lui, la réhabilitation de ces glorieuses personnalités n’est que justice, car ils sont les précurseurs du combat libérateur de la patrie qui est l’Algérie. Larab Mohand Ouramdane compte à son actif une dizaine de productions.
En 1997, il publie au Maroc ses trois travaux entamés durant les années 80, à savoir, Tadyant n Cheikh Mohand ou Lhocine, le Recueil de poésies de Hocine n Adni et les Poèmes de Si Mohand ou M’hend.
Il réalise d’autres travaux inédits, dont un lexique scolaire (français-tamazight-arabe-anglais), un lexique économique (français-tamazight-arabe), ainsi que des recueils de poésie de L’hadj Arezki Ouhaouche, Ahmed Lemsiyah, Bachir Amellah et Lhadj Arezki Ouhaouache, poète des Ait Fraoucene.
En 2018, l’auteur, lui-même ancien arbitre fédéral, publie le Dictionnaire des arbitres algériens de football (éditions Graine fertile), dans lequel il a répertorié tous ces chevaliers du sifflet ayant exercé depuis la période coloniale jusqu’à la fin de l’année 2015. En juin 2021, il publie Isefra n’ Si Mohend u Mhend (Les poèmes de Si Mohend u Mhend), ouvrage bilingue.
C’est la 3e édition revue et augmentée, préfacée par Idir Ait Amrane, l’un des pionniers du Mouvement national et militant de la cause berbère, décédé en 1984. Durant sa carrière, Larab Mohand Ouramdane s’est adjugé à trois reprises le prix littéraire Mouloud Mammeri pour ses travaux de recherche (1992-93-95).