A Tlemcen ainsi qu’à Relizane, plusieurs festivités, officielles et non officielles, ont marqué, mercredi dernier, la célébration du Nouvel An amazigh 2972.
A Tlemcen, le Musée national public d’art et d’histoire, en coordination avec des associations et la Fédération Algérienne des jeux et sports traditionnels, a célébré, mercredi, le nouvel an berbère 2972, en organisant des expositions et des ateliers pour l’appréciation du patrimoine culturel amazigh.
Des échantillons de quelques produits artisanaux et des mets traditionnels tels que Berkoukes, Sfedj et Msemene, préparés avec les ingrédients principaux de la cuisine berbère, ont été exposés. L’huile d’olive et les figues sèches étaient à la disposition des visiteurs.
A cette occasion, Mme Amariya Bouali a organisé un atelier pour cuisiner le couscous, où elle a expliqué aux invités, notamment les élèves de CEM Tridi Mohamed, les traditions et les coutumes des habitants de la région, afin de préserver la mémoire et l’inculquer aux futures générations.
Un atelier sur les jeux traditionnels et populaires, avec la contribution de la Fédération nationale des jeux et sports traditionnels, a mis en exergue la profondeur culturelle et sociale, pratiqués par les ancêtres de la région à travers les âges, en présence des élèves du primaire Bensahla Boumediene.
Cette année, en raison de la Covid-19, la région de Bni Snous n’a pas organisé son habituel carnaval Ayred, la population s’étant contentée de plats traditionnels et de réunions familiales.
A Relizane, la célébration du nouvel an amazigh s’est déroulée également comme il se dit. Les officiels ont élu le hall de la salle de Culture Mohamed Issiakhem, au chef-lieu de la wilaya, pour l’exposition de leur programme qu’ils ont concocté en harmonie avec les valeurs de cette journée spéciale officialisée comme fête nationale depuis l’année 2018.
En effet, un riche programme culturel et artistique a meublé les festivités. Les plats traditionnels, les costumes et les chants étaient les plus en vue et les plus attrayants.
«L’Algérie est riche par ses diversités», a commenté un des présents en contemplant une exposition d’habits traditionnels. «Se replonger dans ces us et coutumes et retrouver ces traditions ancestrales, c’est se ressourcer dans son être», a affirmé un visiteur rencontré sur les lieux, non sans manifester son enthousiasme devant l’osmose qui régnait dans l’enceinte du palais de la culture.
D’un autre coté, dans les rues et autres esplanades, où les étalages ont été implantés pour étaler les ingrédients des différents plats, l’atmosphère était animée par les criées et les chants émis à forts décibels.
«Cette année, ça n’a pas vraiment marché, nous n’avons pas réussi l’écoulement habituel, le citoyen manifeste son intérêt, mais sans pouvoir s’approcher du produit, il est cerné par la cherté des prix des produits de forte consommation», a souligné Miloud, un commerçant installé au centre-ville.
Pour Ahmed, un retraité, la célébration de Yennayer est un événement incontournable. «Certes, nous sommes impactés par la détérioration du pouvoir d’achat et par la propagation du coronavirus, mais perpétuer nos traditions et enseigner à nos enfants nos valeurs ancestrales demeurent nos mobiles d’existence», a-t-il noté.
En somme, Relizane était comme à son habitude, malgré le contexte difficile, au rendez-vous et c’est tout à l’honneur de nos aïeux.
C. B. et I. B.