Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a été limogé. La décision a été annoncée hier après-midi par la présidence de la République, dans un communiqué posté sur sa page Facebook, sans donner plus de détails.
«Conformément aux dispositions des articles 91, alinéa 7, et 104 de la Constitution, et après consultation du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé, ce jour, un décret présidentiel mettant fin aux fonctions du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya», lit-on dans ce communiqué, précisant que le chef de l’Etat a chargé le secrétaire général du ministère des Finances d’assurer l’intérim.
Ce limogeage est, pour le moins, surprenant. Et pour cause, Abderrahmane Raouya a été nommé à ce poste il y a moins de quatre mois. C’était le 17 février dernier. A l’époque, Abdelmadjid Tebboune avait également nommé Soraya Mouloudji comme ministre de la Culture et des Arts.
Ce limogeage intervient quelques jours après la note de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) concernant le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur avec l’Espagne.
En avril dernier, lors de sa rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, le président Tebboune avait évoqué la possibilité d’opérer un remaniement ministériel, faisant remarquer que l’objectif escompté est de «parvenir à l’efficacité dans la mise en œuvre des décisions prises en Conseil des ministres et lors des réunions du gouvernement».
«Certains ministres ont échoué dans l’exercice de leurs fonctions», avait-il fait remarquer, notant que le remaniement ministériel, «s’il devait avoir lieu, s’effectuera en fonction des résultats de chaque secteur, la norme étant le taux d’application des décisions prises lors des Conseils des ministres».
Le 23 mai dernier, le chef de l’Etat avait également relevé de ses fonctions le gouverneur de la Banque d’Algérie, Rostom Fadli, et nommé à sa place Salah Eddine Taleb.