En menant une guerre barbare contre Ghaza, Israël donne l’impression de vouloir vider l’enclave de ses habitants, montrant ainsi le visage hideux de l’Etat sioniste.
Les incessants bombardements de l’armée d’occupation israélienne ont déjà causé plus de 27 000 morts, réduisant chaque jour un peu plus l’enclave à l’état de ruines sous lesquelles gisent un nombre indéterminé de corps. La population, fuyant sans cesse vers le Sud à la recherche d’un refuge illusoire, voit ses conditions de vie se détériorer.
Dépourvus d’électricité, de chauffage, de médicaments, de nourriture, d’eau potable et d’accès à Internet, les Palestiniens de Ghaza sont contraints de se déplacer en charrettes et de brûler des meubles pour se protéger du froid.
Même dans le cas d’une trêve – négociée actuellement par le Qatar et les Etats-Unis – le problème de fond persiste : comment offrir un avenir aux survivants ? Une chose est certaine, plus rien ne sera comme avant.
L’entité sioniste a révélé au monde, et à ceux qui en doutaient encore, son visage obscène et hideux. Dans cette guerre atroce, même les cimetières ne sont pas épargnés. Des témoins sur place déplorent que des tombes ont été détruites par l’armée d’occupation israélienne, illustrant une volonté d’effacer toute trace du peuple palestinien.
Alors que l’accès à Internet et aux télécommunications avait été coupé, l’armée a envoyé des chars dans la zone à l’ouest de Khan Younès, dans le sud de Ghaza, détruisant les tombes au bulldozer.
L’ONG Euro-Med Human Rights Monitor accuse l’armée israélienne d’avoir ciblé la plupart des cimetières à Ghaza, en violation du droit international qui exige le respect des morts en temps de guerre. Parmi les conséquences de l’agression sioniste, il y a également les effets néfastes sur l’environnement qui exposent les habitants à des risques mortels.
Selon David R. Boyd, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains et l’environnement, les opérations militaires à Ghaza ont des répercussions désastreuses en raison d’une énorme pollution carbonée, affectant l’air, l’eau et les sols, et exposant les habitants à une multitude de substances toxiques.
En tout et pour tout, le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la Bande de Ghaza est passé à 27 585 martyrs palestiniens depuis le 7 octobre dernier, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont indiqué hier les autorités sanitaires palestiniennes. Selon l’agence palestinienne Wafa, il y a eu, de lundi à mardi, 13 massacres faisant 113 martyrs et 205 blessés au cours des dernières 24 heures.
Ghaza-ville coupée
L’armée d’occupation sioniste a fait exploser une zone résidentielle dans le quartier de Jourat Al Aqqad et détruit une maison à l’ouest de l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la Bande de Ghaza, faisant plusieurs martyrs et des blessés, ajoute Wafa.
Les environs du carrefour Al Tayaran, à l’ouest de la ville de Ghaza, ont été soumis à d’intenses bombardements par les chars d’occupation, tandis que des avions de l’entité sioniste ont bombardé la ville résidentielle de Hamad, au nord-ouest de Khan Younès, selon Wafa.
Dans le nord de l’enclave, Ghaza-ville est quasiment coupée du reste du territoire depuis des semaines. Les Nations unies ont dénoncé l’impossibilité d’acheminer l’aide humanitaire aux centaines de milliers de personnes restées dans le nord du territoire palestinien, lourdement frappé dès le début de la guerre.
Les agences humanitaires de l’ONU ont ainsi indiqué qu’un convoi alimentaire à Ghaza avait été touché par des tirs, lundi, selon Tom White, directeur des affaires de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’Unwra, à Ghaza. Matthew Hollingworth, directeur pays du Programme alimentaire mondial (PAM) pour la Palestine, a souligné l’urgence de la situation, déclarant que les niveaux de faim à Ghaza atteignent un degré critique.
Malgré les efforts déployés par les agences de l’ONU, les rations alimentaires et les secours distribués ne sont pas suffisants pour prévenir une famine imminente.
Dans une vidéo postée sur X depuis le centre de Ghaza, Matthew Hollingworth a décrit à quel point il est «désespérément difficile» pour les convois humanitaires de se déplacer à travers l’enclave détruite après près de quatre mois de bombardements israéliens incessants.
«Il y a davantage de dégâts partout, des décombres, des routes fermées, mais il y a aussi des combats actifs dans diverses zones de la Bande de Ghaza», a-t-il déclaré.
Passer les points de contrôle et simplement traverser Ghaza depuis le gouvernorat sud de Rafah est désormais extrêmement difficile, car il y a «littéralement un million et demi de personnes coincées à Rafah. Elles sont toutes désespérées et demandent de l’aide».