La livre s’appréciait hier face au dollar et à l’euro, l’inflation qui persiste à plus de 10% au Royaume-Uni alimentant les spéculations sur une hausse des taux de la Banque d’Angleterre (BoE) à la veille de sa décision et à quelques heures de celle de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Hier, la livre prenait 0,52% à 1,2281 dollar et 0,37% à 87,82 pence pour un euro, au lendemain de pertes marquées. A 10,4% sur un an en février, l’inflation au Royaume-Uni est repartie en hausse, là où les économistes attendaient un recul. Résultat, la BoE, qui avait signalé qu’elle pourrait arrêter de remonter ses taux lors de sa dernière réunion à condition que l’inflation continue de désenfler, pourrait être tentée de les remonter jeudi. Face au risque qui plane sur le secteur bancaire depuis la faillite de Silicon Valley Bank, puis le rachat de Crédit suisse par UBS, les banques centrales pourraient être tentées de patienter avant de remonter encore les taux. Mais les marchés estiment désormais qu’au Royaume-Uni, la BoE va remonter ses taux de 25 points de base. Même diagnostic pour la Fed outre-Atlantique, pour laquelle les économistes attendent aussi une hausse modérée d’un quart de point de pourcentage. L’absence de rebondissement depuis la vente de Credit Suisse durant le week-end pourrait donner une marge de manoeuvre aux banques centrales, estiment des analystes.