Mettant en lumière la performance économique de l’Algérie, la BM souligne : «La diversification des exportations indispensable»

18/11/2024 mis à jour: 20:15
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Vue de la Banque mondiale - Photo : D. R.

Selon le document exposé, hier, dans les locaux de l’Institution à Alger, les économistes en charge du dossier de l’Algérie ont mis en évidence les bonnes performances de l’économie de notre pays qui a enregistré une croissance de 3,9% au premier semestre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, malgré la baisse de la production d’hydrocarbures.

La Banque mondiale (BM)  met en lumière la solide performance économique de l’Algérie, tout en soulignant la nécessité d’adopter un ensemble de politiques économiques complémentaires pour diversifier les exportations en vue d’une croissance durable.
Au sens de la BM, «le potentiel de croissance des exportations hors hydrocarbures de l’Algérie est considérable».

Diversifier les produits et les marchés d’exportation tout en augmentant la valeur ajoutée «sera essentiel pour atteindre l’objectif du gouvernement de 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030». Pour y parvenir, il est prioritaire, recommande la BM, «de mettre en place un cadre de politique macroéconomique axé sur le renforcement de la productivité des entreprises, l’amélioration de la compétitivité des exportations et une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales».

C’est ce qui ressort globalement du dernier rapport semestriel de la BM sur la situation économique de l’Algérie pour l’automne 2024. Selon le document exposé, hier, dans les locaux de l’Institution à Alger, les économistes en charge du dossier de l’Algérie ont mis en évidence les bonnes performances de l’économie de notre pays qui a enregistré une croissance de 3,9% au premier semestre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, malgré la baisse de la production d’hydrocarbures.

«Cette croissance diversifiée a été soutenue par un secteur agricole résilient», expliquent les économistes qui soulignent que «le pays a connu une amélioration notable de la stabilité des prix, avec une inflation réduite à 4,3% sur les neuf premiers mois de 2024, reflétant la stabilisation des prix des produits frais, la modération des coûts d’importation et un taux de change stable».

«La diminution des exportations d’hydrocarbures, l’augmentation des importations et la hausse des dépenses publiques ont réduit l’excédent du compte courant et accru le déficit budgétaire», selon le rapport de la BM. Néanmoins, fait observer la Banque mondiale, «les réserves de change demeurent confortables, représentant l’équivalent de 16,2 mois d’importations de biens et services en septembre 2024».

Grâce à des revenus d’exportation plus importants, «la reprise de la production d’hydrocarbures devrait entraîner une accélération de la croissance en 2025», indique la BM qui souligne, cependant, «qu’une augmentation plus rapide des importations pourrait entraîner un déficit du compte courant et réduire les réserves de change».

Pour la Banque mondiale, «l’adoption d’une politique de dépenses publiques prudente pour 2025 aiderait à réduire le déficit budgétaire et à limiter l’augmentation de la dette publique». Les prix des hydrocarbures et leur impact sur les revenus, les dépenses publiques et les importations demeurent, en outre, selon la BM, le principal risque pour les perspectives macroéconomiques. Par ailleurs, «les risques liés au changement climatique soulignent l’importance d’intégrer ces enjeux dans la stratégie nationale de développement», relève  le rapport de la BM.

Selon celle-ci, la transition mondiale vers des modes de production plus propres est appelée à avoir un impact sur les produits générant des émissions de carbone élevées. «Ce changement revêt une importance particulière alors que l’Europe, principal partenaire commercial de l’Algérie, met en place de nouvelles taxes carbone à ses frontières. Ces mesures pourraient affecter de manière significative les exportations algériennes, la majorité des exportations hors hydrocarbures du pays vers l’Europe étant constituée de produits à forte intensité carbone.»

 

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