Lors de sa visite au projet de l’extension de la maternité de Sidi Mabrouk, le wali était abasourdi, non seulement par la lenteur des travaux, mais surtout par un véritable crime contre la nature.
L’entreprise chargée de la réalisation a jeté des déblais dans la forêt située à proximité de l’infrastructure dont la construction remonte à la période coloniale. Pourtant et selon la réglementation, ces déblais doivent être évacués ailleurs vers une décharge ou subir des analyses avant qu’ils soient réutilisés dans le chantier, en cas de besoin.
Dans le cas contraire, l’entreprise sera contrainte de s’approvisionner en matériaux neufs et nobles vu l’importance de l’infrastructure à réaliser.
«Si vous n’enlevez pas tous ces déblais, je déposerais une plainte contre vous», a avisé le wali en traitant les auteurs de cet acte de criminels. Le chef de l’exécutif a même alerté les responsables de la Conservation des forêts présents sur les lieux. C’était la goutte qui a fait déborder le vase.
«Ça n’a pas avancé comme prévu. Je suis venu il y a dix jours, vous avez promis d’effectuer certains travaux, mais l’état des lieux est le même», a-t-il martelé à l’intérieur de l’extension d’une capacité de 75 lits, pour répondre au déficit en moyens d’accueil dans l’ancienne structure. Y. S.