Le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré que les souffrances des Palestiniens de la ville de Rafah, au sud de la Bande de Ghaza, sont «inimaginables», en raison de la guerre génocidaire sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2024.
Griffiths a indiqué, dans un message qu’il a posté vendredi soir sur la plateforme «X», que «plus d’un million d’habitants de la ville de Rafah n’ont nulle part où aller» et que «leurs souffrances sont inimaginables». Les autorités palestiniennes, de nombreux pays, des organisations internationales et régionales et des ONG ont mis en garde contre les conséquences désastreuses de l’éventuelle expansion du génocide sioniste à Rafah.
Rafah, dernier refuge des déplacés dans l’enclave palestinienne assiégée, abrite plus de 1 400 000 Palestiniens, dont 1 300 000 personnes déplacées en provenance d’autres gouvernorats, selon les autorités palestiniennes. L’aide humanitaire livrée dans la ville palestinienne de Rafah n’est suffisante que pour 10% de sa population, a affirmé de son côté hier l’administration de cette localité située dans le sud de la Bande de Ghaza.
«L’aide humanitaire qui arrive via le poste de contrôle situé à la frontière entre l’Egypte et l’enclave palestinienne n’est suffisante que pour 10% de la population qui s’est concentrée à Rafah à ce jour», a déclaré le maire, Yahya Esseraj.
Selon lui, les habitants de la ville «se heurteront prochainement à la famine à cause d’un manque de nourriture et d’eau». Il a ajouté que «toute opération militaire dans une ville abritant plus de 1,4 million de personnes se soldera par des massacres et l’effusion de sang».
C’est dans ce contexte que le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exhorté Tel-Aviv à libérer «immédiatement» les patients et les agents de santé de l’hôpital Al Amal, dans la ville de Khan Younès, au sud de la Bande de Ghaza.
Dans un message posté samedi soir sur la plateforme «X», Ghebreyesus a exprimé sa profonde préoccupation face aux «informations faisant état d’un raid sur l’hôpital Al Amal à Khan Younès, de l’arrestation d’agents de santé et de patients, des dommages causés à l’établissement et de la confiscation de ses biens et effets personnels». «Nous demandons la libération immédiate des patients et des agents de santé», a-t-il martelé.
Plus tôt samedi, la Société du Croissant-Rouge palestinien a accusé l’armée d’occupation israélienne d’avoir volé les clés des ambulances et des véhicules administratifs pour les empêcher de fonctionner, après avoir pris d’assaut son hôpital Al Amal.