Marco Rubio : Un faucon au département d'Etat

13/11/2024 mis à jour: 00:10
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L’information a été donnée par le New York Times et elle a vite été relayée par de nombreux journaux et sites d’information marocain. Le sénateur de Floride qui avait demandé, en septembre 2022, à l’administration Biden d’imposer des sanctions contre l’Algérie, Marco Rubio, pourrait être le futur chef de la diplomatie américaine. 

Il devrait figurer dans le prochain gouvernement de Donald Trump qui prendra officiellement ses fonctions à la tête de la Maison-Blanche en janvier 2025. Connu comme étant un lobbyiste pro-marocain et pro-israélien, le sénateur ne porte pas l’Algérie dans son cœur. Il veut même lui imposer des sanctions en application de Caatsa (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act) qui est une mesure de représailles contre des pays qui achètent de l’armement russe.  C’était en septembre 2022, soit bien avant le début de la nouvelle agression israélienne contre Ghaza. Avec 26 autres sénateurs, Marco Rubio avait adressé une lettre au secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, lui demandant d’imposer des sanctions à l’Algérie. Dans son courrier, il avait souligné que «l’Algérie figure parmi le top 4 des acheteurs d’armes russes dans le monde, avec un montant de sept milliards de dollars en 2021».

 «Ce flux financier permet d’alimenter la machine de guerre russe en Ukraine. Pourtant, vous n’avez pas encore fait usage des sanctions qui sont en votre pouvoir», avait-il écrit en s’adressant à Antony Blinken. Et d’insister : «Je vous encourage donc à prendre la menace que la Russie fait peser sur le monde au sérieux, et à entreprendre les mesures nécessaires à l’encontre des parties dont les achats de matériel russe permettent à la Russie ses actions de déstabilisation». Que deviendront les relations algéro-américaines dans le cas où Donald Trump confierait les clés de la diplomatie à Marco Rubio ? Ce dernier ira-t-il jusqu’à mettre à exécution le contenu de lettre adressée à Antony Blinken ? Wait and see. Ayant des liens historiques, Washington et Alger entretiennent, jusque-là, de bonnes relations politiques. Sur le plan économique aussi, les deux pays entretiennent une bonne coopération, notamment dans le domaine énergétique. 

Sur le plan régional, les officiels américains ont toujours «salué le rôle de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et dans la préservation de la paix et de la sécurité au Sahel».

 Imprévisibles, Donald Trump et sa future équipe sont capables de tout. Ils suscitent déjà des craintes, y compris chez les dirigeants de l’Europe occidentale…

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