Quatre indicateurs majeurs se dégagent des résultats publiés par Statista ; le premier se rapportant au fait que l’Algérie continue de s’imposer sur un marché de plus en plus compétitif, principal débouché de son gaz, confirmant, par là même, le mouvement haussier amorcé ces dernières années.
Sur le marché gazier européen, l’Algérie continue de grappiller d’importantes parts de marché et fait montre d’une belle compétitivité, en témoignent les dernières données publiées par Statista. En effet, l’Algérie, qui fait face à une concurrence de plus en plus dure avec, comme éléments nouveaux, l’arrivée, ces dernières années, d’importantes quantités de GNL (gaz naturel liquéfié) provenant des Etats-Unis et du Qatar, a su défendre ses parts de marché et aller bien au-delà des volumes acheminés jusqu’ici à destination du Vieux Continent.
Rapportée à la valeur des exportations globales vers l’Europe, la part de marché de l’Algérie a grimpé à 13,4% sur la partie du gaz transporté par gazoduc, marquant ainsi une évolution de 7% par rapport aux indicateurs du précédent exercice, fait constater Statista. L’Algérie talonne la Russie, jadis principal fournisseur par gazoduc de l’Europe, dont la part dans la valeur des exportations a régressé à 17,4% cette année, en baisse de 21% par rapport à 2022.
L’Algérie est suivie de la Grande-Bretagne (12,9%), dont la part a grimpé de 4% et l’Azerbaïdjan (7,2%) qui a connu une augmentation de 1% de sa part dans la valeur des exportations à destination du Vieux Continent.
La Norvège s’installe confortablement sur la plus haute marche du podium avec une part de 46,1%. Les résultats publiés par Statista confirment également que la compétitivité de la flotte nationale de méthaniers est bonne, puisque les volumes de GNL acheminés à destinations de l’Europe ont augmenté davantage, cette année, comparativement à l’année dernière.
La part de GNL de l’Algérie a ainsi évolué à 6,7% cette année, en hausse de 2% par rapport à 2022, lit-on dans le bulletin statistique de Statista. Le GNL américain demeure un concurrent majeur pour l’Algérie avec, au compteur, une part de marché de 40,2%, en baisse de 8% par rapport à 2022. La Russie a également perdu 5% de ses parts sur l’année, à 13,2%, alors que le Qatar a vu sa part grimper à 13,1% (+2%) et la Norvège à 6,6% (+6%).
Ces indicateurs placent l’Algérie en troisième position des principaux pays fournisseurs de l’Europe en gaz via gazoducs et en quatrième position de ses fournisseurs en GNL. Sur les deux marchés, l’Algérie a grappillé d’importantes parts rapportées à la valeur des exportations, soit des hausses respectivement de 7 et de 2%.
Quatre indicateurs majeurs se dégagent des résultats publiés par Statista ; le premier se rapportant au fait que l’Algérie continue de s’imposer sur un marché de plus en plus compétitif, principal débouché de son gaz, confirmant, par-là même, le mouvement haussier amorcé ces dernières années.
Certes, le nombre de concurrents a augmenté ces dernières années avec l’arrivée des Etats-Unis et du Qatar, mais l’Algérie a su tirer son épingle du jeu et préserver son influence sur le marché du Vieux Continent. Ces statistiques confirment également que l’Algérie a su tirer profit de la hausse des prix mondiaux, après avoir négocié certains contrats.
En 2022, alors que les cours du gaz atteignaient des niveaux historiques, les prix d’exportation du gaz naturel algérien ont augmenté de seulement 29%, contre 64% pour le prix de référence du gaz européen, en raison de la part pesante des contrats dont les cours sont indexés sur ceux du pétrole.
Le pays a su inverser la tendance en 2023 grâce aux négociations menées avec certains de ses clients. Les hausses rapportées par Statista dans la valeur et la part des exportations algériennes ont été confirmées par Enagas, dont les données lèvent le voile sur une progression exponentielle des volumes acheminés par l’Algérie à destination du royaume ibérique.