Après une fermeture qui aura duré plus de cinq ans, le mythique marché des Trois-Horloges de Bab El Oued a rouvert ses portes à quelques jours de ce mois de Ramadhan.
Flambant neuf et revêtu de parois extérieures en verre, l’établissement commercial dispose de quatre niveaux, dont un sous-sol et doté de deux monte-charge pour acheminer les caisses de marchandises.
Il abrite le premier lot des espaces de commerce occupant la centaine de carreaux et boutiques des deux premiers niveaux, dont un espace bien aménagé pour les poissonniers. Il reste les deux autres niveaux que la RFVA (Régie foncière de ville d’Alger) n’a pas encore attribués.
Aussi, un grand ouf de soulagement est lâché et par les propriétaires de magasins alentour et par les riverains qui ont peine à se frayer un chemin parmi cette nuée de petits revendeurs qui congestionnent les rues adjacentes, notamment.
«On doit faire de la gymnastique pour rejoindre le hall d’entrée de notre immeuble, tant toutes les issues se trouvent bouclées par les éventaires qui obstruent les voies de passage», explique sur un ton courroucé une ménagère qui se fait relayer par une autre dame : «J’espère que les lieux encombrés depuis fort longtemps ne seront plus reconquis par les nababs du petit négoce de la rue qui, outre les désagréments qu’ils causent dans la fluidité piétonne, défient la puissance publique.»
Pour le moment, les abords du marché sont libérés du «diktat de l’informel» et les tuniques bleues veillent au respect de l’ordre public dans les parages.