Encore une fois, le marché des voitures d’occasion de Bir Ouanès dans la daïra d’Aïn Beida a fermé ses portes. Et cela fait exactement un mois que les habitués, clients, acheteurs et vendeurs en sont privés.
Selon nos informations, l’adjudicataire n’aurait pas honoré ses engagements vis-à-vis de la commune, ce qui constitue une grande perte pour la municipalité et pour tous ceux qui y viennent conclure des transactions.
N’oublions pas que le marché dont l’ouverture remonte aux années 1980 compte parmi les plus importants au niveau national. Il a acquis ce statut d’autant qu’il est situé à proximité d’un important carrefour des RN10 et RN80, reliant les wilayas de Constantine et Tébessa d’une part et Batna et Souk Ahras et Guelma d’autre part.
Outre le fait que des centaines de vendeurs de pièces détachées, de fringues, de divers produits et accessoires soient pénalisés par sa fermeture s’ajoute une grande perte pour la municipalité. Une cagnotte allant jusqu’à dix milliards de centimes ! C’est dire l’importance du dommage financier qui réduite drastiquement les rentrées de la commune.
Par ailleurs, le marché risque de perdre aussi de son aura régionale sachant que des marchés similaires ont ouvert dans les villes limitrophes comme Sédrata au nord, Khenchela au sud-ouest et Aïn M’lila à l’ouest. Le problème de cette subite fermeture du marché de voitures d’occasion a été soulevé lors d’un débat avec le nouveau sénateur de la wilaya d’Oum El Bouaghi.
Ce dernier considère que le problème ne peut trouver sa solution que dans le cadre de la loi. Autrement dit, amener l’adjudicateur à honorer ses engagements selon le cahier des charges qui régit le fonctionnement des marchés de ce type. Nous avons pris attache avec l’adjudicataire, Amar Merouani pour plus de détails. «Je dois préciser tout d’abord que l’APC d’Aïn Beida m’a loué un marché de 9 ha, mais en réalité je n’en exploite que 5 ha. Le reste l’est par d’autres personnes», nous informe-t-il.
Et d’ajouter : «Malgré l’absence de la délimitation de la superficie du marché, j’ai payé le cautionnement, soit 2,5 milliards de centimes, alors qu’en principe je ne dois m’acquitter que d’un milliard et demi. Qu’à cela ne tienne, j’ai exploité le marché et versé plus de 6 milliards jusqu’à présent. Pourtant, pendant la pandémie, le marché est resté fermé deux mois durant.»
Pour revenir à la fermeture voilà quatre vendredis, l’adjudicataire explique : «L’APC a entrepris cela de façon abusive contrairement à ce que stipule le cahier des charges. Je demande instamment l’ouverture d’une enquête pour mettre la lumière sur cette affaire qui pénalise toute la ville d’Aïn Beida».
En attendant, ce sont les commerçants qui en pâtissent et perdent dans leurs affaires.