L’ONU s’est dite hier «profondément inquiète» de la poursuite des bombardements israéliens sur le centre de la Bande de Ghaza et a exhorté les forces israéliennes à prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils.
«Nous sommes profondément inquiets des bombardements continus sur le centre de Ghaza par les forces israéliennes. (...) Toutes les attaques doivent strictement respecter les principes du droit humanitaire international, notamment la distinction (entre civils et militaires, ndlr), la proportionnalité et la précaution», a déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Seif Magango, dans un communiqué.
«Il est particulièrement préoccupant que ces derniers bombardements intenses surviennent après que les forces israéliennes ont ordonné aux habitants du sud de Ghaza de se déplacer vers le centre de Ghaza et vers Tal Al Sultan à Rafah.»
Hier, l’armée d’occupation israélienne a annoncé avoir frappé pendant la journée écoulée plus de cent cibles du Hamas. Elle a publié des images de ses soldats accompagnés de chars, progressant à pied entre les ruines poussiéreuses, pendant que résonnaient des tirs.
Le Hamas a diffusé quant à lui des images montrant des combattants ouvrant le feu et faisant exploser un char israélien. Les appels internationaux à faire taire les armes et déplorant les lourdes pertes civiles dans le territoire palestinien assiégé se sont multipliés.
Ces appels n’ont cependant pas été entendus. La situation à Ghaza est devenue intenable. Les services publics se sont effondrés un à un. La population de l’enclave palestinienne qui subit une guerre d’extermination est au bord de la famine.
A titre d’exemple, la compagnie palestinienne des télécommunications, Paltel, a annoncé hier une nouvelle coupure des télécommunications dans la Bande de Ghaza, la quatrième depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.
«Nous regrettons d’annoncer une interruption totale des services de télécommunications fixes et d’internet (...) dans la Bande de Ghaza en raison de la poursuite de l’agression», a indiqué la compagnie dans un communiqué, ajoutant que ses équipes techniques «travaillent pour rétablir les services malgré la dangerosité des conditions sur le terrain».