L’Occident et Israël en furie

08/02/2024 mis à jour: 06:23
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Depuis la Seconde Guerre mondiale, c’est la sphère arabe, voire musulmane, qui est devenue le principal théâtre de conflits permanents et de guerres d’envergure.

 L’un des plus marquants a été le soulèvement en Algérie de la population contre l’occupant français, présent depuis 1830, qui a fini par être expulsé du territoire, après sept années de combats. Trois décennies après, ce fut l’invasion de l’Irak par l’armée américaine et la déstabilisation de la Syrie, tant par les puissances étrangères que par l’organisation Daech, à partir de 2012, puis de la Libye enfoncée dans le chaos. 

Entrée dans la tourmente depuis 1948, année de son occupation coloniale par Israël, la Palestine voit, fin 2023, sa région de Ghaza subir une agression militaire d’une ampleur inégalée. 

Ce qui explique tout cela, que le monde arabe soit transformé en un volcan et une poudrière, c’est bel et bien la volonté des puissances occidentales, une fois renforcées par leur victoire contre l'Allemagne nazie et le Japon impérial, de s’approprier des territoires riches en matières premières et stratégiquement utiles dans leur confrontation avec l’URSS, puis la Russie, puis avec la Chine. 

Les pays occidentaux ont installé des bases militaires dans des Etats arabes, conquis ou acquis, et tissé avec eux des liens économiques et diplomatiques puissants. A l’égard des Etats récalcitrants, voire hostiles, ils ont opté soit pour la déstabilisation indirecte, soit pour la guerre, comme en Irak, en Syrie et en Libye, notamment. Leur arme maîtresse est l’installation consentie ou imposée de flottes guerrières et de bases militaires. 

Mais leur principal atout a été l’aide à l’installation d’un Etat militarisé à outrance, Israël en l’occurrence, pour jouer le rôle de cheval de Troie dans le monde arabe. Ils ont mis à profit son ambition d’aller vers la colonisation de la Palestine tout entière, dans le but d’assouvir un rêve judaïque porté par de puissantes forces politiques et religieuse internes. 

Au sein du sionisme mondial, celles-ci ont tissé des liens puissants avec les Etats et les sociétés occidentales. Leur principale arme est la culpabilisation historique occidentale vis-à-vis des massacres juifs de la Seconde Guerre mondiale. Le rôle clef est joué par les Etats-Unis qui ont supplanté dans cette région le Royaume-Uni et la France. 

Ils firent le choix d’appuyer toutes les dérives coloniales et génocidaires israéliennes, allant ainsi à l’encontre de l’écrasante majorité de la communauté internationale et d’une bonne partie de la population américaine. 

Par le biais de manifestations gigantesques, celle-ci a rejeté le soutien américain au massacre de Ghaza. 
Depuis des décennies, Washington use systématiquement de son droit de veto contre toutes les résolutions condamnant Israël. Il n'a pas hésite à livrer à l’armée israélienne toutes les bombes qui tuent les Ghazaouis, devenant quasi directement responsable de la mort terrifiante de près de 30 000 personnes, dont les deux tiers sont des enfants et des femmes. 

Des blessures ont été infligées à 66 000 habitants, en plus de terribles traumatismes psychiques. Les Etats-Unis, aidés par une dizaine d’autres pays, la plupart occidentaux, n’ont pas hésité à couper l’aide à l’Unrwa, organisme humanitaire onusien qui soutient les Ghazaouis, cédant ainsi à une exigence d’Israël, dont le dessein à Ghaza est d’affamer la population et la pousser à un nouvel exode. 

Cette politique s’inscrit dans la stratégie génocidaire israélienne constatée et dévoilée par la Cour internationale de justice de La Haye sur saisine de l’Afrique du Sud. Lui affichant du mépris, Israël vise, par l’exode des Ghazaouis, à recoloniser Ghaza et l’intégrer dans le dessein talmudique du grand Israël, qui comprend Israël, Ghaza et la Cisjordanie, où les colons s’activent à accaparer par la force des terres, tuant les récalcitrants, aidés en cela par les soldats israéliens. 

L’Occident s’accommode de cette grave dérive, ne voulant pas perdre un allié de poids et surtout se dédouaner d’un appui inconditionnel de plus de 70 années. Il oublie qu'il légitime et consolide une entité coloniale, génocidaire et raciste, ce qui va à l’encontre des «valeurs humanitaires» qu' il ne cesse de prôner. 

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