Ce succès booste le capital confiance, attenue la pression, permet aux Ententistes de préparer le big match face à l’EST dans de bonnes dispositions psychologiques.
Sans transition aucune, les gars de la capitale des hauts plateaux soumis à un démentiel marathon, enchaînent les grands rendez-vous à la vitesse d’une étoile filante. Demain soir (22h), les partenaires de Djabou, dépourvus de moyens de récupération, réservés aux nantis «raccordés» aux grosses vannes, disputeront leur troisième rencontre en une semaine.
Buttant sur le niet catégorique de la Ligue de football professionnel et du MCA, n’ayant pas voulu décaler le classique ESS-MCA de la 25e journée d’une Ligue 1 insipide et fade, les Ententistes ont fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Mus par l’envie de prendre une revanche sur le sort, le désir de sortir la tête de l’eau et mettre un terme à la série de quatre rencontres sans le moindre point récolté, les Ententistes annoncent la couleur dès le coup d’envoi.
Cueillis à froid par la réalisation (1’) de Djahnit inscrivant à l’occasion le but le plus rapide de l’exercice, les Algérois sont le moins que l’on puisse dire sonnés et déboussolés à la fois. Inattendu, le scénario fausse les calculs de Benyahia et de ses protégés, lesquels n’ont pu concrétiser la mauvaise lecture de l’arbitre qui leur a accordé un penalty imaginaire (86’).
Plus opportunistes pour une fois, les Sétifiens, laissant de côté leurs problèmes quotidiens, renouent avec la victoire au bon moment sur le score de 2 buts à 1. Buts de Djahnit (1e) et Ayoub (57e) contre son camp pour l’ESS contre une seule réalisation du MCA signée Abdelhafid (90e +3).
En prenant le meilleur sur le Doyen trop confiant, oubliant de surcroit qu’un match se joue sur un périmètre vert et non dans les colonnes des pages jaunes, l’Aigle noir s’offre une bouffée d’oxygène. Intervenant à quelques jours d’une importante empoignade, ce succès booste le capital confiance, attenue la pression, permet aux Ententistes de préparer le big match de demain dans de bonnes dispositions psychologiques. Pour revenir à la confrontation de demain, les partenaires de Nemdil se trouvent depuis hier à Alger où ils se sont vite retrempés dans l’ambiance de la plus prestigieuse compétition continentale des clubs.
Mettant entre parenthèses le forfait du nerf de la guerre et la fatigue qui se fait sentir, les hommes de Rédha Bendris pour lequel ce derby maghrébin sera sans nul doute son dernier round à la tête de l’équipe, ont effectué un léger entraînement à Sidi Moussa, au centre d’entraînement des équipes nationales.
Axée sur le volet technico-tactique et des situations de jeu, la deuxième et ultime séance est programmée ce soir à l’heure du match. Une séance de visionnage des forces et faiblesses de l’adversaire, qui n’est plus l’ogre d’antan, est au programme. Côté effectif, Khedairia contraint de zapper le match du MCA, car suspendu, sera de la partie, contrairement à son remplaçant Ferahi qui s’est illustré.
Recruté à l’intersaison, l’ex-gardien du PAC est victime de la mauvaise gestion des supposés dirigeants, lesquels n’ont pas jugé utile de qualifier l’élément précité et le défenseur Ali Larbi, transfuge de la grande équipe de l’ASMO. Jouant de malchance cette saison, Laribi absent depuis un certain temps n’est pas concerné par la confrontation placée sous la direction du Sud-Africain, Victor Gomes.
Il en est de même du nouveau coach, le Serbe Darko Novic attendu à Alger hier à 12h. Darko assistera à la rencontre ESS – EST en superviseur. La confrontation lui permettra d’avoir un aperçu sur le potentiel de son équipe. Celle-ci craint beaucoup plus la fatigue que l’adversaire, même s’il s’appelle l’ES Tunis.
La présence ou non du 12e homme interdit des stades depuis l’apparition du satané virus ne laisse pas indifférents Kendouzi et ses camarades. Ces derniers gardent en mémoire les images du stade Mohamed V de Casablanca plein à craquer. Pour un rendez-vous aussi important, l’Aigle noir a besoin du soutien de son public, lequel croise les doigts. Il ne sait toujours pas s’il va être, ou non, autorisé à «envahir» le temple du 5 Juillet…