Les villages renouent avec les festivals à Tizi Ouzou : Sauvegarder le patrimoine local

18/07/2022 mis à jour: 19:30
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Le Salon national de la poterie a été clôturé samedi à Ath Kheir

La sauvegarde du patrimoine passe nécessairement par des initiatives visant sa valorisation afin d’évacuer les risques de disparition. Cette dynamique se manifeste à travers des activités organisées, surtout en saison estivale, dans les différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou qui  recèlent une variété inestimable du patrimoine. 

Ce dernier  peut constituer un fait  remarquable favorisant la promotion du tourisme dans la région en raison de sa valeur esthétique et historique.  Ainsi, l’organisation des événements culturels et festivals s’inscrit dans une démarche qui a permis à la région de renouer avec certaines traditions qui, jadis, donnaient à des communes de la wilaya de Tizi Ouzou un cachet particulier compte tenu de la particularité de chaque localité. C’est dans cette optique que le salon national de la poterie est organisé, chaque année, dans le village Ath Kheir, dans la commune d’Aït Khelili, à 30 km au sud-est  de Tizi Ouzou.  La manifestation initiée par  l’association Isselqam n talaght en partenariat avec l’APC d’Aït Khelili et l’APW de Tizi Ouzou a regroupé une quarantaine d’exposants venus de différentes wilayas d’Algérie comme Boumerdès, Annaba, Tipaza et Touggourt. Les artisans ont étalé leurs produits  dans une ambiance festive tant le salon est rythmé par d’autres activités inscrites au programme de ce rendez-vous qui s’était étalé jusqu’à samedi

L’autre manifestation qui est également attendue pour la fin de ce mois de juillet en cours est la fête du bijou qu’abrite la commune d’Ath Yenni. En plus des expositions, des dizaines de bijoutiers qui viendront de différentes wilayas du pays, des artisans représentant d’autres métiers traditionnels, tels que la broderie, la tapisserie, la poterie et la vannerie, sont également attendus à cette fête. Des conférences et des activités d’animation seront au menu de cette édition qui permettra aussi de redorer le blason d’une profession ancestrale menacée de disparition. Notons que les quelques fabricants qui continuent à maintenir ce métier de bijoutier ne cessent de tirer la sonnette d’alarme surtout sur la cherté et la rareté de la matière première. «La matière première est chère et introuvable sur le marché officiel. Cela se répercute sur le prix de vente des produits», déplorent-ils. 

 L’artisanat local de la wilaya de Tizi Ouzou traverse des moments de grande difficulté en raison de conditions qui rendent la commercialisation du produit  difficile. L’absence d’un circuit d’écoulement de la marchandise est l’un des obstacles qui freinent l’activité commerciale dans le domaine de l’artisanat à Tizi Ouzou. Le tapis d’Ath Hicham, le burnous de Houra et la robe kabyle des Ouadhias, le couscous de Frikat, l’huile d’olive d’Aït Zaïm et d’Ifigha, entre autres, nécessitent un véritable soutien à travers la mise en place d’un circuit de vente efficace à même de permettre à l’artisanat d’assurer son rôle de vecteur du développement local.   

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