Après une grève qui aura duré une quinzaine de jours à l’échelle nationale, les greffiers exerçant au niveau des tribunaux et des cours de justice ont repris leurs activités hier, a-t-on appris auprès de sources judiciaires.
Ces auxiliaires de la justice dont le débrayage a provoqué une paralysie totale des tribunaux, sont revenus à de meilleurs sentiments après les déclarations et les promesses du ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, lors de son intervention, jeudi dernier, devant les députés à l’occasion d’une séance de questions orales à l’APN, où il a déclaré que «son département s’attelait à la révision du statut des greffiers».
Pour rappel, les greffiers ont entamé dimanche 2 janvier une grève pour dénoncer leur situation socioprofessionnelle, qui n’a pas évolué depuis plusieurs années, selon leurs propos. Le mouvement entamé dans certaines wilayas durant les premiers jours sera largement suivi les jours suivants pour toucher d’autres wilayas, entraînant une paralysie de toutes les institutions judiciaires.
On notera parmi les revendications exprimées par cette corporation, de meilleures conditions de travail, jugées déplorables, contrairement aux autres corporations qui ont bénéficié d’améliorations, la révision à la hausse de la grille des salaires, surtout que des greffiers touchent toujours entre 27 000 et 30 000 DA après 30 ans de service, alors qu’ils sont la cheville ouvrière du secteur, le versement de la prime Covid non perçue à ce jour et la réouverture des concours de recrutement fermés depuis 2008, ce qui a eu pour effet une hausse de la charge de travail, suite à la réduction des effectifs à cause des décès et des départs à la retraite.