La longue liste de martyrs tombés sous les balles de l’armée d’occupation israélienne s’est encore allongée. Après une accalmie de quelques jours, les forces sionistes ont repris leurs attaques meurtrières contre des civils palestiniens. Lundi 3 avril, Mohamed Hallak, 22 ans, et Mohamed Anou Baker, 27 ans, ont été assassinés à Naplouse au nord de la Cisjordanie occupée.
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que les deux jeunes Palestiniens étaient tombés en martyrs après avoir été grièvement blessés lors une prise d’assaut par des forces sionistes.
Les attaques meurtrières de ces derniers mois ont ciblé particulièrement la ville de Jénine, bastion de la résistance à l’occupation. Le 26 janvier 2023, le camp de réfugiés de cette ville du nord de la Cisjordanie occupée a été la cible du raid militaire le plus sanglant depuis vingt ans en Cisjordanie occupée. Le ministre de la Santé palestinien a dénombré neuf Palestiniens décédés, dont deux enfants et une femme.
Le bilan fait état également de «vingt autres personnes blessées par des tirs à balles réelles».
Autre fait gravissime : le forces israéliennes ont «délibérément tiré des grenades de gaz lacrymogène» dans le service pédiatrique d’un hôpital de Jénine, «provoquant l’asphyxie de certains enfants», a affirmé une responsable palestinienne. Après ce massacre, l’Autorité palestinienne, qui a dénoncé «un massacre face auquel la communauté internationale est restée silencieuse», a décidé de rompre la coopération sécuritaire avec Israël, pour la première fois depuis 2020.
Amnesty International a considéré, par la voix de son directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Philip Luther, que depuis «près d’un an, le camp de réfugiés de Jénine est au cœur de l’escalade de la répression militaire d’Israël. La journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh avait été abattue dans le camp en mai dernier, et ses résident·e·s continuent de subir des raids militaires incessants, qui s’apparentent à des sanctions collectives».
Les assassinats ordonnés par le gouvernement de Netanyahu ne s’étaient pas arrêtés.
Le 6 février, cinq Palestiniens sont tombés sous les balles de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés d’Aqabat Jaber, au sud de Jéricho. Le 22 février, la ville de Naplouse a connu une journée sanglante : le bilan fait état de la mort de 11 Palestiniens assassinés.
Le 7 mars, l’armée d’occupation assassine 6 Palestiniens. Le 13 mars les troupes sionistes ont ouvert le feu sur un véhicule palestinien près du barrage militaire de Surra près de Naplouse, tuant trois Palestiniens.
Le nombre de morts dans les territoires palestiniens depuis le début de l’année s’élève à 94, dont 17 enfants et une femme. «Pendant ce temps, Israël continue de jouir d’une impunité totale pour le système d’apartheid qu’elle impose à la population palestinienne, un système perpétué en partie au moyen de violations des droits humains comme les homicides illégaux.
Tandis que le nombre de victimes palestiniennes augmente, la réponse de la communauté internationale aux violations commises par Israël se résume au mieux à une timide condamnation, et au pire à un soutien inconditionnel.
Le bain de sang d’aujourd’hui (massacre de Jénine, ndlr) est un rappel du coût de cette inaction honteuse : tant qu’il n’y aura pas de reddition de comptes, les attaques contre les Palestiniens et Palestiniennes à travers les territoires palestiniens occupés se poursuivront», a noté le responsable d’Amnesty International.
Au cours de l’année 2022, plus de 230 Palestiniens ont été assassinés par les forces d’occupation israéliennes.