Le 2 février, le gouvernement américain a imposé de nouvelles sanctions économiques et judiciaires contre l'Iran, simultanément aux frappes menées par ses forces armées en Iran et en Syrie, ciblant les Gardiens de la Révolution de Téhéran et des groupes pro-iraniens.
Le ministre de la Justice Merrick Garland et le procureur fédéral pour la juridiction de Manhattan, Damian Williams, ont annoncé des poursuites pour terrorisme, contournement de sanctions, fraudes et blanchiment d'argent contre sept individus liés à un réseau de blanchiment du pétrole orchestré par les Gardiens de la Révolution islamique, une organisation étrangère terroriste, et sa Force Qods, son unité d'élite.
La justice américaine accuse des responsables officiels iraniens et des cadres turcs d'un groupe énergétique d'Ankara de blanchir et de vendre du pétrole iranien à des acheteurs liés à la Chine, la Russie et la Syrie pour financer la Force Qods, qui soutient le terrorisme en Iran. Le parquet fédéral de Manhattan a également annoncé la saisie de 108 millions de dollars que des sociétés des Gardiens de la Révolution tentaient de blanchir sur des comptes d'institutions financières américaines. Le ministre Garland a déclaré que l'Iran utilisait les canaux de vente de pétrole sur son marché noir pour financer ses activités criminelles, notamment son soutien aux Gardiens de la Révolution, au Hamas, au Hezbollah et à d'autres groupes terroristes affiliés.
Le Trésor américain a publié de nouvelles sanctions contre des entreprises et des personnalités iraniennes impliquées dans la fabrication de drones de combat Shahed et dans des tentatives de cyberattaques sur des infrastructures aux États-Unis. Ces sanctions visent des individus et des entités liés aux Gardiens de la Révolution. Les cyberattaques en 2021 ont ciblé un hôpital pédiatrique à Boston et plusieurs pays européens ainsi qu'Israël. Le sous-secrétaire au Trésor, Brian Nelson, a déclaré que le ciblage délibéré d'infrastructures cruciales par des cyberacteurs iraniens est inadmissible et dangereux, et que les États-Unis ne le toléreront pas.
Pour la production de drones Shahed, les sanctions ciblent des entreprises chinoises à Hong Kong, les accusant d'avoir fourni des composants à des entreprises et personnes déjà sanctionnées par les États-Unis. Les sanctions incluent également une entreprise chinoise soupçonnée d'appartenir aux Gardiens de la Révolution et accusée d'avoir vendu pour plusieurs centaines de millions de dollars de matières premières iraniennes au nom du groupe China Oil and Petroleum Company. Ces sanctions entraînent le gel des avoirs détenus aux États-Unis par les personnes et entreprises concernées, ainsi que l'interdiction de toute transaction financière avec elles pour les entreprises ou personnes basées aux États-Unis.