Enfin, des dispositions entreront bientôt en vigueur en matière de remise des lieux en l’état dans le domaine de la voirie, lit-on dans la presse qui cite le premier responsable du département des travaux publics, Lakhdar Rekhroukh, affirmer que suite aux travaux inachevés par les intervenants ou réalisation bâclés effectuée par un quelconque permissionnaire, «de nouvelles mesures obligeant les entrepreneurs intervenant dans les routes à s’acquitter, avant le lancement des travaux, d’une caution pour leur remise en l’état».
Il était grand temps de se pencher sur ces manquements criants relevés sur la chaussée, tout comme le trottoir qui, par endroits, offrent, faut-il souligner, un triste spectacle de nids-de-poule, si ce ne sont pas des nids… d’autruche, les trous béants parsemant les routes, les excavations et autres remblais occupant des portions d’espaces publics bien après le passage de l’entrepreneur, tenu pourtant à assurer la remise en l’état des lieux.
En clair, les espaces publics de nos cités, dans lesquels évoluent les administrés, présentent la plupart d’entre eux un piteux état, tant la réfection est soit mal effectuée, soit entamée et non achevée, soit l’intervenant abandonne le chantier en faisant dans le simplisme : laisser les tripes de la chaussée ou du trottoir en l’air.
Ce genre d’opération est entré, sommes-nous tenu de dire, dans les mœurs entrepreneuriales des permissionnaires de voirie, qu’ils soient opérateurs privés, entrepreneurs relevant des collectivités locales ou intervenants prestataires.
Les exemples sont légion. Pas plus lointain que la semaine dernière, les services de la mairie de Bologhine ont vite fait d’expédier, après avoir été saisis plusieurs fois pour rétablir l’accès à un oued d’eaux pluviales, les travaux en murant l’accès de l’ouvrage public à la confluence de la rue Omar Benaïssa et Lakhdar Fechkeur.
En d’autres termes, au lieu de remettre la porte qu’ils ont supprimée en aval de l’ouvrage, on ne sait pour quelle raison les édiles de la mairie ne se sont pas trop triturés la cervelle pour faire dans le simplisme : cadenasser totalement l’issue en mettant en place un muret.
Comble de l’absurde, car outre le bâclage, disent les riverains, les services de l’hydraulique ne pourront jamais y accéder pour procéder au curage du lit d’oued. Renseignements pris, ll s’agit d’une solution provisoire, surtout lorsqu’on sait que le provisoire chez nous n’a pas de fin.