Les chantiers seront ouverts au cours de l’année : Réformes du BEM et évaluation pédagogique au primaire

29/08/2023 mis à jour: 03:24
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En visite, dimanche dernier, dans la wilaya de Tiaret, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, affirmé que le «BEM sera réformé». Toujours concernant le cycle moyen, le ministre a insisté sur la prise en considération des résultats de l’évaluation pédagogique des élèves qui arrivent du palier inférieur en vue de corriger leurs lacunes et de leur donner une bonne base pour la suite du cursus scolaire.

Le ministère de l’Education nationale continue de chercher la bonne formule pour l’organisation des examens de fin d’année. Que faire pour améliorer le niveau de l’école algérienne ? Réclamée de longues années durant par les syndicats de secteur et des pédagogues, la réforme des examens - en attendant celle du système éducatif - devrait commencer à partir de cette année. Deux paliers seront concernés ; il s’agit du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) et du passage du primaire au moyen.

En visite, dimanche dernier, dans la wilaya de Tiaret, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, l’a annoncé, en tout cas. Sans fournir des détails, il affirme que le «BEM sera réformé». Toujours concernant le cycle moyen, le ministre insiste sur la prise en considération des résultats de l’évaluation pédagogique des élèves qui arrivent du palier inférieur en vue de corriger leurs lacunes et de leur donner une bonne base pour la suite du cursus scolaire.

Il faut rappeler que les résultats du BEM session 2023 ont été en- deçà des attentes et le ministère de l’Education a décidé d’appliquer la moyenne du rachat (9,50/20). Cette décision a été vivement critiquée par les pédagogues, estimant que la reconduction du rachat pour la quatrième année consécutive «est anti-pédagogique». Prônant une «refonte radicale de tous les examens», les pédagogues et les syndicalistes qui ont eu à commenter les résultats du BEM en juin dernier ont mis le doigt sur l’une des sources du mal. Ils mettent en cause, notamment, «l’incompatibilité des programmes et le volume horaire alloué».

Dans une interview accordée à El Watan en juin dernier, Meziane Meriane, ancien syndicaliste et pédagogue, avait plaidé pour une évaluation sans concession du système scolaire national. «On doit chercher, à savoir pourquoi notre école ne forme pas des cadres de valeur et pourquoi on n’arrive pas à avoir un enseignement de qualité. Car on peut dire que nous avons réussi à atteindre l’objectif au plan quantitatif avec plus de 10 millions d’élèves scolarisés, mais sur le plan quantitatif, beaucoup reste à faire», martèle-t-il.

Pour Boualem Amoura, secrétaire général du SATEF, la «réforme du BEM est une des revendications de son organisation». «Elle rentre dans le cadre d’une refonte radicale du système éducatif algérien», indique-t-il, précisant que «ce qui est annoncé, n’est qu’un détail, alors qu’il fallait s’attaquer au vrai problème du système éducatif». «Cet examen doit être réformé d’abord dans sa forme, car il est inacceptable que les élèves soient soumis à quatre examens (04 matières) le premier jour, et puis dans le fond avec la révision du volume horaire et des coefficients des deux matières, à savoir les sciences de la nature et la physique. Leur volume horaire est de deux heures par semaine et leur coefficient est de 2. Et quand l’élève passe en première année secondaire, il retrouve la science comme filière. Et avec ça, ils nous parlent de l’encouragement de l’enseignement des mathématiques et l’intelligence artificielle», explique-t-il.

Outre le BEM, le ministre de l’Education a également évoqué les examens du passage du primaire au moyen, insistant sur la reconduction du système d’évaluation pédagogique adopté à l’occasion de l’année scolaire 2022-2023 en remplacement des examens de la cinquième année. Obligatoire, cette évaluation a pour but de «diagnostiquer les points forts et les points faibles dans le processus d’apprentissage, la méthode d’enseignement et les résultats des élèves». Elle vise aussi à «s’assurer de la valeur de l’effet au niveau de la compréhension, de l’assimilation et de la rétention des connaissances» et à «réguler, en cas de besoin, la méthode d’intervention et d’adopter une procédure plus convenable».


 


 


 

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