Les agences de l’ANEM prises d’assaut

21/02/2022 mis à jour: 04:02
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Photo : D. R.

A Bouira, Skikda, M’sila, Mostaganem, Mila… et dans d’autres wilayas du pays, des centaines de jeunes se sont amassés devants les sièges des annexes de l’ANEM dans l’espoir de déposer leurs dossiers de «candidature» à cette allocation.

Des files ininterrompues…Les structures locales de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) sont prises d’assaut par des milliers de jeunes chômeurs en quête d’informations sur les modalités d’inscription sur les listes des bénéficiaires de l’allocation chômage, dont le versement devra être effectif à partir du mois de mars prochain.

A Bouira, à Skikda, à M’sila, à Mostaganem, à Mila… et dans d’autres wilayas du pays, des centaines de jeunes se sont amassés devants les sièges des annexes de l’ANEM dans l’espoir de déposer leurs dossiers de «candidature» à cette allocation ou d’obtenir une information complète sur les modalités d’inscription sur les listes des demandeurs d’emploi.

C’est ce qu’ont constaté nos correspondants à travers le pays. Les files d’attente ont commencé à se constituer devant les agences concernées dès la matinée d’hier, premier jour de la semaine. Les chaînes humaines n’ont pas cessé de prendre de l’ampleur durant toute la journée et les fonctionnaires de l’ANEM ont été débordés.

C’est le cas à Bouira où les jeunes chômeurs ont exprimé leur colère face à l’incapacité de l’agence locale à recevoir tous les demandeurs. «Ils (les autorités locales, ndlr) auraient dû penser à aménager un autre espace pouvant faciliter la tâche des agents de l’ANEM pour un meilleur accueil des chômeurs», déclare un jeune sur place, rencontré devant une annexe de l’agence de l’emploi par notre correspondant.

Devant cette structure du chef-lieu de la wilaya de Bouira, des dizaines de personnes attendaient, pendant des heures, leur tour pour déposer leurs dossiers. Ces scènes ont été enregistrées dans plusieurs villes du pays, où les foules de prétendants à cette allocation étaient encore plus nombreuses. Dans certaines agences, comme on l’a constaté sur des images et des vidéos postées sur les réseaux sociaux, il a fallu l’intervention des agents de l’ordre pour organiser les files d’attente et mettre un terme aux bousculades devant les sièges de l’ANEM. Et ce n’est que le début.

Ces scènes risquent de se reproduire durant les prochains jours, surtout en raison de la défaillance en communication sur l’accès à cette allocation et les contradictions des déclarations officielles sur le sujet. En effet, depuis jeudi dernier, les concernés ont pris connaissance du contenu du décret exécutif régissant cette allocation. Le texte définissant les conditions d’éligibilité a été publié au Journal officiel n°11 du 13 février 2022.

Curieusement, ce numéro a été retiré quelques heures plus tard. Le lendemain, vendredi, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa, avait fait des déclarations sur le sujet, assurant, contrairement au contenu dudit décret, que les «jeunes éligibles bénéficieront de cette allocation jusqu’à ce qu’ils obtiennent un emploi». «Toute personne âgée entre 19 et 40 ans, diplômée ou sans diplôme, profitera de cette allocation, à condition qu’elle soit sans emploi.

Cette allocation sera permanente jusqu’à ce que le bénéficiaire obtienne un emploi dans le secteur privé ou public», affirmait le ministre lors de son passage, vendredi, sur le plateau de la télévision publique. Youcef Chorfa a annoncé également «l’ouverture, à partir du 25 février, d’une plateforme pour contacter les chômeurs inscrits au niveau de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM)».

«Tous les jeunes inscrits auprès de l’ANEM seront contactés à partir du 25 février en cours à travers une plateforme numérique qui leur permettra de constituer des dossiers pour bénéficier de cette allocation», a-t-il déclaré. Pour rappel, le montant de l’allocation chômage, instituée dans le cadre de la loi de finances 2022, a été fixé à 13 000 DA. Le nombre de bénéficiaire pourrait largement dépasser les 650 000 personnes annoncées officiellement.

Affectation des postes vacants aux bénéficiaires du DAIP et du PID

Le secteur de l’Intérieur veille à affecter les postes vacants aux bénéficiaires des Dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) et d’insertion sociale (PID), a affirmé hier le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud.

Présentant les principaux axes relatifs à la mise en œuvre des affectations consacrées à son secteur au titre de l’exercice 2019, devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a expliqué que le secteur s’attachait à «l’exploitation des postes vacants en fonction des besoins réels de ses services en application de la politique du gouvernement en la matière, notamment en ce qui concerne l’affectation des postes vacants aux bénéficiaires du DAIP et du PID».

Il a également insisté sur «l’élaboration rigoureuse et précise des prévisions financières, tout en définissant les affectations financières dans la limite des besoins réels fixés a priori, en vue de garantir la crédibilité des prévisions et d’éviter, ainsi, de réserver des affectations sans les consommer, notamment, en cette conjoncture marquée par la baisse des ressources financières qui implique la rationalisation des dépenses». R. S.

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