Le taux d’intégration n’a pas dépassé les 20% : Course contre la montre pour régulariser les contrats de pré-emploi avant fin mai

13/04/2022 mis à jour: 04:00
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L’ensemble des titulaires des contrats pré-emploi dans le secteur seront régularisés avant la fin de mai 2022. 
C’est la bonne nouvelle pour des milliers d’employés de l’éducation, qui verront enfin leurs contrats passer du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) au régime normal de la Fonction publique. 

La décision prise, dimanche lors du Conseil des ministres, s’apparente à un «rappel à l’ordre» au ministère de l’Education, qui a tardé dans la prise en charge de ce dossier. Les travailleurs en DAIP avaient demandé à plusieurs reprises la régularisation rapide de leurs contrats. Selon des sources rapprochées du ministère de tutelle, le taux d’intégration n’a pas dépassé les 15 à 20% dans le secteur depuis le lancement de l’opération en 2019. 

Selon nos sources, un travail est engagé entre les directions de l’éducation et celles de l’emploi pour fixer le nombre exact des travailleurs concernés par cette décision. 

«Nous ne pouvons que saluer cette décision qui concerne les employés en pré-emploi dans le cadre du DAIP et DAIS. La décision du Conseil des ministres n’a fait que donner un véritable coup de pouce à la cadence de l’opération d’intégration, qui accuse des retards par rapport aux autres secteurs. Cette catégorie de travailleurs, dont la plupart sont dans le corps administratif, a longtemps demandé cette régularisation avec effet rétroactif et la prise en compte des années de travail dans la retraite et l’expérience professionnelle. Cette demande est légitime et la décision est salutaire», déclare Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapest). 

Qu’en est-il des contractuels ?

Même son de cloche chez Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), qui estime que cette décision est une bonne chose tout en exprimant quelques réserves. 

«Je ne pense pas que cette décision soit un rappel à l’ordre, étant donné que les raisons du retard sont multiples. Il faut savoir qu’il est exigé de ces jeunes fonctionnaires de faire une demande d’intégration dans laquelle ils acceptent d’être ‘‘sous-classés’’. En d’autres termes, il leur est demandé de se désister de leurs diplômes et de leur réelle classification. Si ça a tardé, c’est qu’il existe des personnes qui ont refusé cette rétrogradation», souligne M. Amoura, qui espère que ces nouveaux fonctionnaires bénéficieront après d’une régularisation de classes.  

Avec la fin de calvaire pour ces contrats de pré-emploi, il restera au ministère de l’Education le dossier des contractuels qui préparent des sit-in pour les deux prochaines semaines dans l’espoir de voir leur situation se débloquer. 

Ces derniers espéraient bénéficier d’une intégration directe sans conditions ou passer le concours de recrutement avec prise en considération des années d’expérience et du diplôme.  

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