Le président Tebboune reconduit Nadir Larbaoui premier ministre : Remaniement partiel du gouvernement

19/11/2024 mis à jour: 07:11
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Photo : D. R.

Attendu depuis quelques jours, le changement de l’exécutif a été annoncé vers 17h.

Reconduction du premier ministre, Nadir Larbaoui, et nomination de nouveaux ministres. Le président Abdelmadjid Tebboune a procédé, hier en fin de journée, à un remaniement du gouvernement, ayant concerné de nombreux départements ministériels. Des portefeuilles considérés comme étant très importants au sein du gouvernement ont changé de main. Attendu depuis quelques jours, le changement de l’exécutif a été, en effet, annoncé vers 17h.

La présidence de la République a publié un premier communiqué annonçant que le chef de l’Etat a reçu le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui lui a présenté la démission de son gouvernement. Selon la même source, Abdelmadjid Tebboune «a accepté la démission du gouvernement» et «a renouvelé sa confiance à Nadir Larbaoui et lui a demandé de poursuivre sa mission». Quelques minutes plus tard, la liste du nouveau gouvernement tombe.

Elle contient plusieurs surprises. Il y a d’abord celle de la nomination d’un ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale. Un poste abandonné depuis plus d’une décennie. Il est confié au chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha. Abdelmadjid Tebboune a opéré également un changement à la tête du ministère de la justice. Rachid Tabi laisse ainsi sa place à Lotfi Boudjemaa.

Le remaniement a concerné également les ministères de l’Industrie et des produits pharmaceutiques, de l’education, de la communication, des Transports, de l’environnement et des relations avec le parlement. En effet, Ali Aoun, qui traverse une mauvaise passe depuis quelques semaines, en raison notamment de l’arrestation de son fils, accusé dans une affaire de «corruption», quitte le gouvernement. Il est replacé à ce poste par Sifi Gharib.

Sept départements changent de main 

Ce ministère a été également scindé en deux départements. Un ministère délégué chargé de la production pharmaceutique a été créé et confié à Fouad Hadji. Le ministre de l’education, Abdelhakim Belaabed, a été lui remplacé par Mohamed Seghir Saadaoui.

Absent de la scène depuis quelques mois, le ministre de la communication, Mohamed Laagab, quitte le gouvernement pour céder son portefeuille ministériel à Mohamed Meziane, diplomate et chargé de communication au ministère des Affaires étrangères. Pour la gestion du département des Transports, le choix a été porté sur le wali d’Oran, Saïd Sayoud.

En poste depuis plusieurs années, la ministre chargée des relations avec le Parlement, Besma Azouar, a été remerciée cette fois-ci. Elle est remplacée par Kaoutar Krikou, qui occupait jusque-là le poste de ministre de la solidarité. L’actuel président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, est nommé à la tête du ministère de la jeunesse et des Sports, à la place de Abderrahmane Hammad. 

A la faveur de ce remaniement, le chef de l’Etat a créé quatre postes de secrétaires d’Etat chargés respectivement de la communauté algérienne à l’étranger, des affaires africaines, des mines et des energies renouvelables. 

Pour rappel, lors de son entrevue avec des journalistes, au début du mois d’octobre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait fait part de sa volonté de nommer un nouveau gouvernement… avant la fin de l’année en cours. «Le nouveau gouvernement sera annoncé avant la fin de l’année», avait-il affirmé, précisant que «ce dernier sera composé de compétences nationales». «Je suis à la recherche des meilleures et plus grandes compétences de ce pays», avait-il indiqué.

Le 17 octobre dernier, Abdelmadjid Tebboune, qui venait de prêter serment et d’entamer son second mandat à la tête de l’etat, avait également reçu le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui lui a remis la démission du gouvernement.

Mais le chef de l’etat, avait indiqué à l’époque un communiqué de la présidence de la République, «lui a enjoint de surseoir la décision pour assurer la gestion de dossiers urgents nécessitant la connaissance de la situation par les ministres actuels». Le même document «a cité la rentrée scolaire, universitaire et professionnelle, ainsi que la rentrée sociale et l’élaboration du projet de loi de finances pour l’exercice 2025 avant sa présentation au Parlement».

Tabi, Aoun, Laagab et Belaabed remerciés

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a opéré, hier, un remaniement ministériel, lors duquel il a renouvelé sa confiance au Premier ministre, Nadir Laarbaoui. A la faveur du changement, plusieurs ministres, que l’on peut qualifier de «grosses pointures», ont été remerciés. Considéré comme étant un ministère de souveraineté, le département de la justice change de titulaire.

Abderrachid Tabi a été limogé et remplacé par Lotfi Boudjemaa. Sifi Gharib, lui, hérite du ministère de l’Industrie en remplacement de Ali Aoun. Ce dernier occupait le poste de procureur général près la cour d’Alger. Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, a aussi été remercié. Il a été remplacé par Mohamed Meziane.

Le portefeuille du ministère de l’Education nationale, qui était entre les mains de Abdelhakim Belaabed, revient désormais à Mohamed Seghir Saadaoui, maître de conférences à l’Université de Béchar. Walid Sadi, actuel président de la Fédération algérienne de football (FAF), a hérité du ministère des Sports, après le limogeage de Abderrahmane Hammad. Pour sa part, Souraya Mouloudji a été nommée ministre de la Solidarité nationale, en remplacement de Kaoutar Krikou, qui change de département. Elle est nommée à la tête du ministère des relations avec le Parlement, à la place de Besma Azouar remerciée. H. L.  

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