Le ministre des Finances l’a affirmé hier à l’APN : Une inflation de 4,25% durant les 9 premiers mois de l’année

07/11/2024 mis à jour: 01:37
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Laaziz Faid, ministre des Finances, lors de son passage à l'APN - Photo : D. R.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a indiqué que le taux d’inflation globale a reculé pour atteindre le niveau de 4,25% durant les neuf premiers mois de l’année en cours.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, s’est présenté une nouvelle fois, hier à l’APN, pour répondre aux multiples questions des députés sur le projet de loi des finances 2025. Le premier argentier du pays a longuement défendu les choix du gouvernement sur le cadrage économique et les options ayant trait à la défense du pouvoir d’achat. D’emblée, il informera que le taux d’inflation globale a reculé pour atteindre le niveau de 4,25% durant les neuf premiers mois de l’année en cours.

Cette baisse, a-t-il expliqué, est due essentiellement à celle constatée dans la catégorie des produits alimentaires, qui est passée d’un taux de 14% à 3,6%. Répondant point par point par rapport aux remarques soulevées par les membres de l’APN, il rappellera que si le PLF-2025 a été élaboré sur la base d’un baril à 60 dollars, comme prix de référence, c’est parce que, a-t-il relevé, les cours  de pétrole (Sahara Blend) ont dû perdre 7 dollars entre le début de l’année et le mois d’octobre, où les prix sont passés de 82 dollars à 75 dollars le baril.

Le ministre a réagi également à la question des députés qui ont rappelé la nécessité de se conformer à l’article 72 de la loi organique relative aux lois des finances (18-15) qui contraint le gouvernement à présenter devant le Parlement  un rapport sur la situation de l’économie nationale avant la fin du premier trimestre de l’exercice, dans le cadre de la préparation du projet de loi des finances.

Le ministre a justifié ce manquement par l’absence de données fiables à cette période de l’année pour être fixé sur les orientations à donner au projet de loi des finances. Selon lui, l’absence de données diminue de l’importance de cette opération. Le ministre a réitéré la volonté du gouvernement de poursuivre le système des subventions dans le cadre de la préservation du pouvoir d’achat.

De même qu’il a souligné la prorogation des mesures fiscales liées à l’importation des viandes et autres produits de base. Il a à ce titre également mis en avant le niveau historique des dépenses prévues dans ce projet de loi consacrant l'attachement de l'Etat à son caractère social. Les dépenses budgétaires devraient se situer à 16 794,61 milliards de dinars en 2025, en hausse de 9,9% par rapport à l'année 2024 (LF), tandis que les recettes budgétaires devraient s'améliorer de 3,5% par rapport aux prévisions de clôture de l'année 2024, pour atteindre 8523,06 mds DA, tirée essentiellement par l'évolution de 9% des recettes fiscales.

Abordant le chapitre de l’investissement, le ministre notera que les dépenses ont augmenté durant le premier semestre de l’année en cours de 1797 mds, passant ainsi de 510 mds da à fin juin 2023 à 6946 mds da à fin juin 2024, soit plus de 34%.Pour l’exercice prochain, les dépenses imprévues avoisinent les 2198 milliards de dinars, soit 13,1% du budget de l’Etat.  Aussi a-t-il appelé à la finalisation des études de maturation des projets afin d’éviter les réévaluations. Sont prévus une autorisation d’engagement de 361,86 milliards de dinars et des crédits de paiement de 248,68 Mrds DA. Cela correspond à des opérations en cours de réalisation, soit respectivement 16,4% et 7,9% du total des crédits des dépenses d’investissement.
 

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