Quand on fait comme tout le monde, c’est difficile de devenir quelqu’un ». Cette citation s’applique au jeune arbitre fédéral Yahia Dehar (31 ans, né le 2/2/1994 à Relizane) et comme par pur hasard, aujourd’hui c’est son anniversaire.
Ce jeune arbitre pétri de qualités a montré de réelles dispositions d’appréciation et de gestion autres que celles de la majorité de ses collègues. Explication : lors de la confrontation entrant dans le cadre de la mise à jour du championnat professionnel ayant opposé le Chabab de Belouizdad au Club sportif constantinois sur la pelouse du stade mythique du 5 Juillet à Alger, on a eu le plaisir de voir à l’œuvre un arbitre doué et plein de talent. L’affiche, au vu du grand enjeu qui l’a caractérisé, n’était pas du tout facile.
Pour ce faire, le jeune arbitre Yahia Dehar a développé un arbitrage habile. D’abord et à première vue, l’arbitre Dehar dégage l’limage d’un arbitre qui sait arbitrer. Dans le jargon de l’arbitrage, on le qualifie de technicien du sifflet. Car il a utilisé à bon escient. Doté d’une bonne taille, sans aucun kilo de plus. Il court bien et avec un langage expressif du corps. Pas trop de gestes. Juste ce qu’il faut. Il impressionne par son calme.
Le regard innocent, voir honnête. Il a su gérer les émotions des joueurs venus contester (pourtant toutes ses décisions étaient justifiées et correctes). Ce qui a le plus marqué sa gestion de cette chaude empoignade, c’était sa démarche arbitrale de ne pas siffler systématiquement tous les contacts entre adversaires.
A un certain moment, tellement il a (fort justement) laissé jouer, les observateurs habitués à entendre un coup de sifflet après chaque contact, ayant pensé que celui qui dirigeait la partie était venu du championnat anglais.
Voilà la différence ! L’arbitre Dehar a fait preuve d’un bon discernement des fautes. Il a laissé jouer quand il fallait (et devait) laisser jouer. Et cerise sur le gâteau, Dehar a fait preuve d’autorité sous une trame de souplesse. Par ailleurs, même en présence de la VAR, où il y avait un certain doute concernant le deuxième but du CSC, suspectant un hors-jeu du buteur, il n’a pas été jusqu’à consulter l’écran sur le bord du terrain. Finalement après analyses et traçage effectué sur ladite action, il a été validé. C’était la décision initiale de Dehar et son assistant.
Il a pris les bonnes décisions (aidés par ses assistants). Au vu de son jeune âge combiné de sa belle et judicieuse prestation lors de ce duel pour le podium entre deux grosses cylindrées en l’occurrence le CRB et le CSC, l’arbitre Yahia Dehar a réhabilité l’arbitre comprenant le football et conscient de ses responsabilités de (véritable) régulateur de jeu qui s’inscrit dans l’ordre ce football universel rendu agréable avec cet enchaînement agréable à suivre pour les foules.
Il a géré ce grand match avec une main de fer dans un gant de velours. C’est ce genre de grandes affiches qui affûtent le profil d’un futur excellent arbitre. En conclusion : «La vie donne les plus durs combats à ses plus forts soldats.»