Après avoir été récusé et longuement contesté en Algérie après sa désignation, comment s’est comporté Bondo lors de cette confrontation capitale ?
Eh bien, il a développé un arbitrage magistral. Explication : les premières 90’ de jeu décisives de la double confrontation (parmi les 180’) face au Cameroun comptant pour les deux matchs barrages érigés comme passage obligé pour atteindre le Mondial 2022 au Qatar ont été disputées sur la pelouse de Japoma, avec tous ses aléas connus et aggravés par les pluies diluviennes pour le onze algérien qui a joué avec les tripes.
Laquelle joute fut dirigée par le récusé botswanais Joshua Bondo et son équipe multinationale. Pour une confrontation aussi capitale, il faut une très juste démarche arbitrale ou plutôt magistrale. A la sortie du tunnel menant au terrain conduisant les joueurs des sélections aux visages tendus, l’arbitre en discussion avec son quatrième collaborateur affichait, en revanche, un sourire grand comme ça pour renseigner qu’il était très détendu. Les Verts héritent du coup d’envoi.
La 1re faute fut sifflée au profit des Camerounais pour faute de main. 8’ de jeu, Riyad Mahrez bénéficia de la première faute accordée aux Verts. A la 15’ de jeu, l’arbitre a très bien apprécié le tacle régulier de Djamel Benlamri aux abords de la surface de réparation. L’assistant signale un hors-jeu pas du tout évident contre les Lions Indomptables à la 30’. Comme il n’y avait pas de sortie de balle sur la contre-attaque de Youcef Belaili à la 36’.
La 41’ a connu un changement au tableau d’affichage au profit des Verts sur une tête du buteur historique de l’EN, Islam Slimani. Après la pause-citron, même si Islam Slimani rigolait avec l’arbitre Bondo avant la remise en jeu, on commença avec un pied levé en retard de Ismail Bennacer pour lequel il reçoit d’un avertissement mérité qu’il n’a, du reste, pas du tout contesté. Une coupure d’électricité dans le stade a contraint l’arbitre à suspendre momentanément le jeu jusqu’au juste et réglementaire rétablissement.
Cette interruption a duré plus de sept minutes. L’arbitre en reprenant le jeu dès réparation de la carence de lumière du stade n’a cessé de rappeler aux joueurs algériens de ne pas perdre de temps. Pour une remise en jeu de touche, Ramy Bensebaini s’attarde et reçoit un avertissement pour perte de temps.
Le buteur du jour, Islam Slimani, s’arrête de jouer sans avoir entendu le sifflet de l’arbitre même après une faute sur Youcef Belaili, conteste avec force gestes et paroles et reçoit à son tour un avertissement pour contestation. Le N°9 camerounais a également reçu un avertissement. Hocine Benayada, Riyad Mahrez et Ismail Bennacer chutent, s’arrêtent et attendent que l’arbitre leur siffle faute. Belfodil se fait avertir pour tacle irrégulier.
Les onze minutes qui ont été décomptées comme temps à rajouter sont somme toute logiques au regard du nombre de remplacements, avertissements, blessure de Bedrane et enfin le temps de la coupure d’électricité.
En attendant la deuxième manche à Blida, et en guise de cadeau à leur coach à l’occasion de son anniversaire (46 ans), avec cette belle victoire et revanche sur le sort en relevant sur leur dos un lourd fardeau, c’est une belle cerise sur le gâteau.