Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a renouvelé, jeudi, son appel à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, alors que les forces d’occupation israélienne assiègent pour le 4e jour consécutif l’hôpital Al Shifa.
Tedros a déclaré qu’«une cessation immédiate des hostilités était essentielle pour que la nourriture et les fournitures médicales indispensables puissent entrer dans l’enclave, menacée par la famine et les maladies». «Seule l’expansion des passages terrestres permettra d’acheminer de l’aide à grande échelle pour prévenir la famine», a-t-il affirmé.
Il a également évoqué «les raids militaires (sionistes) continus sur les établissements de santé à Ghaza, où des dizaines de personnes seraient tuées ou détenues, tandis qu’une mission prévue de l’OMS à Al Shifa a été annulée en raison du manque de sécurité». «Une fois de plus, nous appelons à la protection des installations médicales (...) et à un cessez-le-feu immédiat», a martelé M. Tedros.
L’accès à l’eau a diminué de 96,5%
Il est à signaler que la part palestinienne de l’eau par habitant dans la bande de Ghaza a diminué de 96,5% en raison de l’agression génocidaire sioniste contre l’enclave palestinienne, dans un contexte de crise sans précédent d’approvisionnement en eau.
C’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint du Bureau central palestinien des statistiques et de l’Autorité palestinienne de l’eau, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, correspondant au 22 mars de chaque année.
Le rapport indique qu’un seul citoyen de la bande de Ghaza peut à peine accéder à entre 3 et 15 litres d’eau par jour, à la lumière de l’agression sioniste en cours depuis le 7 octobre 2023. Il a souligné que la bande de Ghaza souffre d’une grave crise d’accès à l’eau, car dans des conditions normales avant l’agression, la consommation moyenne d’eau par habitant était estimée à environ 84,6 litres par jour.
De son côté, le directeur général de l’Union des comités palestiniens de travail agricole, Mueyyed Basarat, a déclaré, jeudi, que l’utilisation par l’entité sioniste de munitions interdites au niveau international dans le cadre de son agression génocidaire contre Ghaza, a non seulement augmenté les pertes en vies humaines, mais a également entraîné «une perte de productivité des terres agricoles».
Cité par des médias, M. Basarat a déclaré que l’entité sioniste «a utilisé de nombreuses munitions interdites au niveau international, telles que le phosphore blanc, et des bombes nocives dans la bande de Ghaza».
Notant que ces armes pourraient provoquer «la cécité et le cancer à l’avenir, ainsi que des amputations des mains et des pieds et des brûlures cutanées», M. Basarat a déclaré : «Ces substances empoisonnent également le sol et les produits de culture.»
Soulignant que les agriculteurs peuvent contracter un cancer de la peau ou d’autres maladies liées au système respiratoire en touchant ou en étant directement exposés à ces matériaux, M. Basarat a ajouté que l’utilisation par l’armée sioniste de munitions interdites dans la bande de Ghaza «affecte les personnes, les animaux et l’environnement».